Deuxième Fanfic -Truecolors

True Colors

Partie 3/3

Le premier jour de son internat, en passant les portes du Seattle Grace, Alex Karev savait exactement qui il était et ce qu’il voulait : la chirurgie plastique, être plein aux as, avoir un appartement sublime, une belle voiture et plein de jolies filles pour partager son temps libre. Qu’importe que tout cela fasse un peu cliché ; c’était son plan, un avenir tout tracé.

Le jour où sa seconde année d’internat commença ; ce n’était plus du tout le même homme qui déambulait dans les couloirs de l’hôpital, et cela se voyait indubitablement. L’assurance qui n’était parfois rien de plus que de la provocation était désormais bien réelle, nourrie par des mois de travail intensif et d’apprentissage. Il était devenu un vrai médecin. Il savait qu’il n’avait qu’effleuré la somme de connaissances qu’il devrait apprendre, mais l’atroce sensation d’être perdu avait disparue.

Aucun doute, de nombreuses étapes avaient été franchies lors de cette première année, non sans rencontrer quelques difficultés. L’incident de l’ascenseur, ou il était resté pétrifié, obligeant O’Malley à sauver seul le policier blessé, l’erreur de prescription qui avait tué le patient cancéreux de Sheperd, sa dispute avec Burke, ses examens manqués… tout ces événements auraient pu sonner le glas de sa carrière. Heureusement pour lui, sa dernière erreur en date, et la dernière tout court, espérait-il, avait été aux dépens d’Addison Montgomery. Bien lui en a pris. Car sa réaction l’aida à prendre le bon chemin non seulement en tant que médecin, mais aussi en tant qu’homme.

Il n’avait en rien perdu son honnêteté, mais Alex Karev savait dorénavant que garder la bouche cousue quelques secondes avant de parler pouvait lui éviter de gros ennuis. Il avait appris à choisir ses batailles, celles qui en valaient vraiment la peine.

La plupart des gens – en particulier ses propres amis – pensaient que ces changements n’étaient pas faits pour durer. Il savait que Yang avait pris les paris sur la date à laquelle il reviendrait en rampant vers Sloan et la chirurgie plastique. Izzie et O’Malley étaient tout deux convaincus qu’il jouait à une sorte de jeu, et s’amusaient chaque jour à élaborer de nouvelles théories sur le pourquoi du comment. Meredith passait la plupart de son temps à réprimander ces trois là pour leurs commérages intempestifs.

Mais quelque chose d’étonnant était arrivé à Alex durant cette première année. Il avait brutalement compris que l’homme qu’il avait toujours voulu être n’était pas le bourreau des cœurs qu’il avait été pendant des années. Ce type là s’amusait, certes, mais avait le cœur dur et la solitude pour seule amie. Et lorsqu’il réalisa qu’il était jaloux d’un homme à l’article de la mort simplement parce que celui-ci n’était pas seul, Alex réalisa que ce type là, cette carapace qu’il s’était forgée depuis des années, n’avait plus de raison d’être.

Il tenait à ses amis, mais il avait pour habitude d’instaurer dans chacune de ses relations des barrières qui les maintenait à distance. Il était proche de Meredith depuis qu’ils avaient conclu un pacte visant à ne jamais divulguer les précieux petits secrets qu’ils avaient échangés. Il tenait à Izzie, mais il savait à présent que ce n’avait jamais été de l’amour, et leur amitié portait encore les cicatrices de leur romance malheureuse, chose peu évidente à gérer au quotidien. Yang savait très bien comment lui mettre la pression au boulot, et il respectait son talent, mais cette histoire avec Burke avait changé ce qu’il pensait d’elle. Et O’Malley… en fait, lui et O’Malley ne seraient probablement jamais amis, mais celui-ci était devenu tolérable depuis qu’il sortait avec Torres, qu’Alex appréciait beaucoup, et qui était, en dehors du groupe, la personne avec qui il aimait passer le plus de temps.

Bien sûr, ça avait sûrement quelque chose à voir avec le fait que Callie soit une très bonne amie d’Addison.

Addison… Bien qu’elle ne le ménageait pas, pendant les gardes où elle était sa titulaire, c’était elle qui lui avait permis, à sa plus grande surprise, de ne plus se sentir seul. Il avait trouvé en elle quelqu’un qui se souciait de son évolution, en tant que médecin mais aussi en tant que personne. Il avait enfin rencontré une amie qui avait aussi de nombreuses erreurs à son actif et qui ne le jugerait pas pour celles qu’il avait faites.

C’était aussi une femme, une femme sublime par laquelle Alex se sentait extrêmement attiré… à qui il tenait vraiment, malgré le fait qu’elle soit sa titulaire. Et l’espace d’un instant, quand il réalisa qu’elle ressentait la même chose pour lui, Alex imagina un futur heureux qu’il n’avait jamais envisagé auparavant. Mais quelques secondes plus tard, elle était partie, réduisant ses espoirs à néant. Ils s’étaient entendus pour n’être, malheureusement, que des amis. C’était la seule chose qu’ils pouvaient être l’un pour l’autre en dehors des murs de l’hôpital.

Pendant les mois suivants, depuis la nuit de cette discussion fatidique, Alex du se retenir plusieurs fois pour ne pas demander à Derek comment, exactement, il était parvenu à ne plus aimer cette femme sublime. En effet, se défaire de ses sentiments pour Addison s’avérait une tache beaucoup plus difficile qu’il ne l’avait envisagé.

Cela aurait été simple, bien entendu, s’il avait pu considérer Addison de la même façon que ses autres amis – Poser des limites à ce qu’il lui dévoilerait, mettre des distances quand il se sentirait en danger ou trop vulnérable. Mais il était trop tard pour cela. Elle le connaissait trop bien, comprenait ses sautes d’humeurs et savait comment lui faire baisser sa garde. Et même si elle avait été prudente pendant les premiers jours de cette nouvelle « simple amitié », le temps de s’acclimater à cette nouvelle relation, elle ne l’avait pas évité pour autant. Elle lui offrait de l’accompagner pendant le petit déjeuner quand ils se retrouvaient une heure avant les visites, et ils avaient partagés quelques verres chez Joe.

Cependant, il y a deux semaines, un événement singulier se produisit lorsqu’ Addison lança l’idée d’organiser une réception en l’honneur du mariage de Torres et O’Malley.

« Un mariage n’est pas officiel tant que tout le monde n’a pas été réuni pour le fêter. » déclara-t-elle. Et bien que les O’Malley aient pensé à un petit dîner en famille, ce n’était pas exactement le genre de fête qu’Addison avait en tête. Bien que cela signifia qu’elle devrait passer la soirée en compagnie de son ex-mari et de sa petite amie, Addison fut transcendée par l’événement. La chirurgienne renommée avait laissé place à une organisatrice de soirée hors pair.

Transformation qui eut pour conséquence la naissance d’une fête dans l’un des plus vieux restaurants mexicains de Seattle. C’était un de ses endroits classés «historiques », la façade avait subit un léger lifting et le restaurant possédait une cour intérieure idéale pour les réceptions. Les O’Malley adoraient l’endroit et portèrent leur premier toast en tant que mari et femme, congratulés immédiatement par une Bailey métamorphosée par la présence de son mari à ses côtés. Ce fut ensuite un défilé de plats en tout genres et de margaritas bien corsées.

Cette soirée était une réussite, malgré les tensions qui demeuraient entre les invités – Izzie et Callie pouvant à peine tolérer la présence l’une de l’autre, mais faisant d’incroyables efforts pour George, Meredith et Derek et la gêne évidente que ressentait Addison, Bailey et ses griefs contre Sheperd, sans oublier la compétition omniprésente entre les titulaires briguant le poste de Chef..

Tous les participants regagnèrent la piste de danse, et Alex commença à penser qu’il était peut être temps de s’éclipser. Il n’aimait pas danser. Encore moins lorsqu’il s’agissait de salsa. Mais avant qu’il pu faire le moindre mouvement pour dire au revoir, Callie aperçut les deux seules personnes qui n’avait pas encore fait quelques pas de danse.

« Karev, vous avez une partenaire juste ici. » « Allez, Addison, tout le monde doit danser. Ordre de la mariée »

Au même moment, ils se regardèrent, et Alex était sûr qu’elle cherchait un moyen de s’échapper de ce piège. Mais elle se leva, s’avança vers lui et lui tendit la main.

« Les amis peuvent danser, n’est-ce pas ? »

Un sourire qu’il ne put contenir apparut sur ses lèvres.

« Bien sur » lui répondit-il. « Et si quelqu’un trouve quelque chose à y redire, ce sera la faute de Torres »

Elle acquiesça et ils se dirigèrent vers la piste de danse. Heureusement, le groupe qui animait la réception jouait à présent un slow. Alex tenta de se relaxer, espérant qu’il ne semblait pas aussi embarrassé qu’il ne l’était. Il la tenait dans ses bras, et essayait de se concentrer pour ne pas trop se rapprocher d’elle, quand elle pinça sa lèvre et dit à voix basse : « Ca devrait être plus facile. Ca doit être plus facile ».

Il se sentit fondre sur place lorsqu’il s’aperçut qu’elle ressentait la même chose que lui – la peur que ça ne devienne pas plus facile du tout. Il savait qu’il ne pouvait rien faire pour chasser définitivement la peine qu’ils éprouvaient, mais en cet instant précis, il se devait d’agir pour qu’ils se sentent mieux.

« Tu devrais peut être acheter une maison, la redécorer » dit-il, tentant tant bien que mal de retrouver ses accents sarcastiques habituels : « ce n’est pas ce que les femmes du monde font pour se distraire ? »

Elle lui sourit et comprit ce qu’il était entrain de faire.

« Tu sais, je me demande si Sloan a besoin d’un interne demain »

Il plaisanta : « Par pitié, non. Tout sauf les livraisons express de cappuccino »

Face à son air de chien battu, elle se mit à rire. Et l’écho de son rire demeura longtemps avec lui, bien après que la fête soit finie. Il rentra chez lui, et se mit à espérer que les vacances qui approchaient à grand pas lui permettraient peut être d’accepter cette situation de « simple amitié ».

Un groupe d’amis du lycée avaient loué une maison sur la plage à Key West pour l’été et avait proposé à Alex de se joindre à eux s’il pouvait. Il ne pouvait s’éloigner beaucoup plus du SGH, avec un budget aussi limité que le sien. Il avait donc accepté. Avec seulement quelques billets en poche et un sac de voyage rempli de shorts et tee-shirts, Alex s’apprêtait à dire adieu à sa première année d’internat, non sans s’être arrêté préalablement au bureau des infirmières pour dire au revoir à sa chirurgienne préférée.

« Je m’en vais. C’est l’heure des vacances »

Addison inscrivait quelques notes sur un dossier. Elle leva les yeux, ôta ses lunettes et lui offrit un sourire.

« Profite bien, et repose toi surtout parce que lorsque tu rentreras, tu seras en seconde année et je ne pourrais plus me montrer aussi clémente »

« Ok » dit il avant d’ajouter avec un touche d’ironie : « Parce que vous avez été une vraie crème jusqu’ici »

« C’est vrai, mais c’est parce que je devais t’attirer vers la néonat. Maintenant que tu es à moi, il est temps d’inverser les rôles. »

C’était une conversation des plus innocentes, jusqu’à ce qu’ils prennent une seconde pour penser au double sens de leur bref échange. Et soudain Alex réalisa que partir en Floride allait s’avérer plus compliqué que prévu.

« Fais bon voyage » dit-elle, coupant cours à la conversation, aussi pressée que lui de s’échapper de la tournure qu’elle avait prise.

« Ok » répondit-il. « Et, et … à … à bientôt »

Ne parvenant à penser à autre chose, il se repassait sans cesse leur discussion dans sa tête, pendant toute la durée du vol. A peine débarqué, la seule chose dont il eut envie fut une bière – un pack de 6 même – et d’essayer d’oublier Seattle, la sublime rousse et toutes ces tourments pour au moins quelques temps.

Ses amis se montrèrent plus qu’heureux de l’accueillir parmi eux. Pendant 48 heures, il fut à peine sobre, et eu un vague souvenir d’une soirée sur le ponton, d’un défi perdu et de gens nus. Quand il parvint enfin à sortir du lit et à prendre une douche le troisième jour, le marteau piqueur qui frappait dans sa tête lui rappela qu’il avait peut être besoin de ralentir un peu le rythme des soirées s’il voilait pouvoir finir le séjour en entier.

Quand ses amis lui annoncèrent qu’une bande de potes les rejoignaient pour un barbecue et un tournoi de volley, Alex refusa l’invitation, préférant emprunter une mobylette trouvée dans le garage de la maison pour s’enfuir.

Plus il s’éloignait de cette maison diabolique et de ses vibrations éthyliques et musicales, mieux c’était. Il avait adoré s’enivrer dans ces soirées de folie pendant un moment, mais en réalité, l’Alex fêtard que ses amis avait connu s’était de plus en plus volatilisé au cours de l’année dernière. Un Alex beaucoup plus matinal, soucieux de pouvoir participer à une bonne intervention chirurgicale, avait pris sa place. En y réfléchissant bien, ce changement semblait inévitable. Seul Mark Sloan pouvait prouver que l’immaturité pouvait rimer la renommée et une paie astronomique, mais cela n’en faisait pas un chirurgien respecté. Alex savait bien que, en dépit de tout ce qu’il avait pu faire auparavant, il était sur le bon chemin pour une vie plus saine, loin de la frivolité qui le caractérisait auparavant.

suite

Le temps de rentrer de sa journée farniente dans les environs de Key West, la barbecue party s’était transformée en une soirée discothèque, monopolisant chaque pièce de la maison. Evitant le brouhaha ambiant, Alex rangea la mobylette dans le garage et pris le chemin qui longeait la plage. Il y trouva un autre rescapé des festivités.

« Que se passe-t-il Mickey, les enfants font trop de folies pour toi ? »

Mike Holland avait été le colocataire d’Alex pendant quatre années de lycée et deux années d’école de médecine. Il était ensuite parti retrouver son amour de lycée qu’il a depuis épousé. Ce n’était pas vraiment une surprise de le voir se tenir à l’écart du bruit et de la petite sauterie, il est en total accord avec son statut d’homme marié, un peu pantouflard.

Il se mit à rire lorsqu’Alex s’assit à côté de lui, sur la plage.

« J’ai des jumeaux en bas âge à la maison qui font moins de bruit qu’eux, mec. Tu veux une bière ? J’ai amené mon stock ici, en provenance directe de ma planque »

« Avec plaisir » répondit Alex.

Mike plongea sa main dans la glacière puis lui tendit une bouteille.

« et donc… ça a été comme ça toute la journée ? »

Mike acquiesça. « A peu près. A vrai dire, je crois que tu as vraiment eu une bonne idée. Si tu te barres demain, je viens avec toi »

« J’ai trouvé un super terrain d’entraînement de baseball en ville » (je sais pas trop comment le traduire, en fait ce sont ces espèces de cages où vous avez une batte en main et en face une machine qui balance des balles de baseball (of course)) « Si ça te dit, je te suis ».

Ils trinquèrent à leur plan pour échapper aux petites bringues du lendemain.

« Et donc, Alex… vas-tu me dire qui est-elle ? »

« Qui ?... quoi ? De quoi parles-tu, mec ? Il n’y a pas de « elle ». »

Les éclats de rire qu’il reçu en guise de réponse rappelèrent à Alex qu’a chaque fois, Mike voyait clair en son jeu, malgré de vaines tentatives pour garder sa vie « privée ». En six ans de cohabitation, il n’avait jamais pu lui cacher la moindre relation, pas même une aventure d’un soir avec une inconnue.

« Ok, même si je ne te connaissais pas aussi bien que je te connais » exposa Mike « C’est un vrai défilé de filles à moitié nue ici, toutes prêtes à capter ton attention, et je ne t’ai pas encore vu en draguer une seule. Donc… soit tu as changé complètement de style de vie, ou, toi, Alex Karev, est tombé très, très très amoureux d’une femme qui te tient en laisse... »

« Eh, mec, tu es le seul à parler » coupa Alex, tentant de changer de sujet de conversation « Pourquoi n’as-tu pas emmené ta femme avec toi pendant le séjour ? »

Mike leva les yeux au ciel. « Ah, ok, pauvre et malheureux mari ». répliqua Alex

« Tu sais combien Lana est merveilleuse… Elle a pratiquement fait mes bagages pour moi. Mais je n’en pouvais plus d’attendre ces vacances où je pourrais enfin laisser traîner mes fringues sales »

Ils éclatèrent de rire en même temps, sachant très bien combien tout cela était vrai. Mike avait été charrié par tout ses comparses pour avoir été le premier à se marier, mais tous reconnaissaient que Lana était une femme formidable. Et tout le monde l’adorait, en dépit e son goût prononcé pour l’ordre et la propreté.

« Donc… c’est une infirmière ? » glissa Mike « Une bombe qui est arrivé aux urgences et pour qui tu as craqué ? »

Alex soupira et réfuta d’un signe de tête. « C’est une chirurgienne… Une incroyable chirurgienne… pas du tout le genre de femme que tu imaginerais avec moi »

« A ce point ? »

Souriant, Alex bu une gorgée de bière. « Elle est juste… elle est d’une autre planète. Sa garde robe coûte sûrement plus que la totalité de mes frais de scolarité. Elle a été mariée à un neurochirurgien réputé et vivait à New York jusqu’à ce que sa vie …implose en quelque sorte. C’est comme ça que je l’ai connue, elle est venue à Seattle pour essayer de réparer les choses avec son abruti d’ex mari »

« Apparemment ça n’a pas très bien marché… »

Alex acquiesça pour toute réponse, avant d’ajouter : « En fait, cela dépend de la façon dont on voit les choses. Personnellement je pense qu’elle est bien mieux sans lui. »

« Et elle ne serait pas disponible si ça avait marché… »

Mike attrapa la glacière et sortit deux autres bouteilles de bière. Alex ouvrit la sienne, bu une autre gorgée, puis se pencha en arrière, contemplant le ciel.

« Tu l’as dans la peau, c’est ça ?» demanda son ami

« Oui… exactement … mais nous ne pouvons pas… tu sais… on a décidé de ne pas entretenir de relation. Trop compliqué. »

Mike se pencha vers Alex et le regarda attentivement

« A voir à quel point tu es accro à cette femme, comment cela pourrait-il être compliqué ? »

« C’est ma patronne. Et c’est la titulaire de la spécialité que j’ai choisie donc… »

« Attend, cette déesse est chirurgienne plasticienne ? »

Alex secoua la tête de façon négative. « Non. Je, euh,… j’en ai fini avec la chirurgie plastique. J’ai fait un boulot génial avec Addison, le genre de boulot que tu penserais ne jamais pouvoir faire avant de l’avoir fait. Et c’est juste… je ne sais pas… c’est simplement génial. Donc j’ai décidé de m’orienter vers les chirurgie néonatale et … euh... l’obstétrique. »

Pendant un moment, Mike l’observa en silence, analysant ce qu’il venait d’entendre. Puis Alex vit un large sourire se dessiner sur le visage de son ami.

« Quoi ? »

« Toi » expliqua Mike « Tu t’es écouté tenir ce genre de propos ? »

Embarrassé, Alex fronça les sourcils : « Et ? Donc ? »

« Mec, tu as toujours dit que tu deviendrais chirurgien plastique. Comme si tu avais dit « je vais prendre ma douche ». Il n’y avait pas de cœur là-dedans. Mais là… là tu ressembles à un mec qui fait attention à ce qu’il fait, et qui sait où il va. »

Alex ne pouvait le nier, il fit donc un simple signe de tête, reconnaissant que tout cela était vrai.

« Et donc cette déesse s’appelle Addison, c’est ça ? C’est digne d’une fille de New York. Je parie qu’elle est superbe. »

« Elle l’est » confirma Alex « enfin, je veux dire… tu ne peux pas ne pas avoir à quel point elle est belle. Sérieusement, mec, elle ressemble à une vraie star de cinéma. C’est aussi la personne la plus incroyable que je connaisse, qui fait attention à ceux qui l’entourent. Parfois c’est difficile garder toute ma tête tellement je tiens à elle… juste, tu sais, lui parler, être proche d’elle. Je ne sais pas, mec. … »

« Je sais » dit simplement Mike « C’est parti, mec, trop tard. Alex Karev, playboy du Midwest, est amoureux. »

Alex ignora sa déclaration. « Je t’ai dit, c’est ma patronne »

« Et donc ? Ok, vous ne pouvez pas vous exhiber dans les couloirs du boulot. Enfin je veux dire, quoi, tu va te faire virer si vous entretenez une relation ? »

« Non… »

« Et elle ? » Coupa Mike

« Non »

« Donc quelle est la pire chose qu’il pourrait arriver ? »

« Et bien… » dit Alex « Elle pense que cela pourrait ternir ma carrière pour toujours parce que les gens penseraient que je me suis mis avec elle juste pour pouvoir gravir plus rapidement les échelons. »

« Et qu’est ce que tu en as faire de ce que toute cette bande d’abrutis peut penser ? C’est vrai, dans quelques années, ils seront tous à la retraite ou morts. Cela vaudra le coup selon toi de ne pas être passé pour le mec qui est tombé amoureux de sa patronne quand tu la verras être heureuse avec quelqu’un d’autre ? »

Cette question restait ancrée fermement en lui, et sa simplicité le tourmenta jusque quand il était allongé sur son lit et qu’il essayait désespérément de dormir. Pendant toute la fin de son séjour loin de Seattle, il ne pensa qu’à elle. Il avait beau pourtant redoubler d’efforts pour se changer les idées et ne pas y penser, rien n’y faisait. Il essayait simplement de ne pas se faire à l’idée que la réalité que Mike avait dépeinte pouvait être vraie… cette réalité où un jour Addison déciderait de passer à autre chose et de mettre de coté les sentiments qu’elle avait pour lui ; pour se trouver finalement avec quelqu’un d’autre… Il était perdu dans des pensées, se demandant ce qu’elle faisait au même moment à l’hôpital- une intervention, un déjeuner, riant dans un couloir avec Torres ou Bailey.

Il rentra chez lui et réalisa que son plan visant à se servir de ces vacances pour prendre un peu de distance entre lui-même et ce qu’il ressentait pour Addison était un échec total. Bien au contraire, il revenait au Seattle Grace avec l’esprit encore plus confus. Et n’avait aucune idée de la façon dont il pourrait maintenir les frontières du « simplement amis » en place, alors que la seule chose qu’il souhaitait était de l’embrasser une troisième fois.

Apres avoir essuyé une bonne dose de taquineries de ses amis, Alex se pressa dans les couloirs de l’hôpital, et se dirigea d’un pas décidé vers le tableau de chirurgie pour pouvoir scruter en douce quelles interventions sa titulaire préférée avaient prévu. Il s’arrêta net devant et regarda deux fois en s’apercevant qu’un seul nom ne figurait pas sur le tableau surchargé des interventions de la journée.

« Karev vous… vous êtes de retour. »

La voix de Callie retint son attention, il détourna les yeux du tableau et la vit assise au poste des infirmières.

« Et oui, le coup d’envoi de la seconde année est aujourd’hui. Mais euh, vous savez … pourquoi le nom du docteur Montgomery ne figure pas sur le tableau ? »

La jolie brune le regardait d’un œil nerveux, jetant des coups d’oeils à droite, à gauche, puis elle attrapa le bras d’Alex et l’entraîna vers un petit cagibi , lequel semblait quasiment vide.

« Écoute, euh… je suis presque sure que Bailey a prévu de te trouver et de te parler avant les visites du matin mais… Addison ne sera pas au tableau pendant plusieurs jours… une semaine peut être »

Alex sentit un poids lui presser l’estomac lorsqu’il réalisa que Callie n’était pas gênée parce qu’elle lui parlait mais parce qu’elle essayait de lui révéler quelques chose de bien spécifique.

« Elle va bien ? » demanda-t-il, la voix pleine d’anxiété. « Je veux dire, elle est malade ? Elle a quelque chose ? »

« Elle est… elle est à l’hôpital Alex ». Callie inspira profondément avant de poursuivre : « Elle a été agressée hier alors qu’elle quittait son hôtel pour se rendre à l’hôpital »

Sa gorge s’assécha. La simple idée que l’on puisse faire du mal à une femme le rendait déjà malade - compréhensible, en raison de son passé – mais le fait que quelqu’un ai pu frapper Addison, lui faire du mal ….

« Comment est-elle ? » demanda-t-il, suffoquant presque.

« Elle a quelques sévères contusions, et le chef s’est montré très prudent… il ne la laissera pas rentrer chez elle avant demain. Elle, euh… a une coupure au visage, mais Sloan lui a fait des poins de suture et a assuré qu’elle n’aurait aucune cicatrice. Elle a aussi quelques ecchymoses. Ce type a été vraiment brutal avec elle. »

« Ou ? » demanda-t-il, prêt à se précipiter.

« Chambre 1714 »

Alex entendit Callie au loin lui demander ce qu’elle devrait dire à Bailey quand elle le chercherait, mais à cet instant, il se moquait éperdument de son boulot et des ennuis qu’il pourrait avoir. Il devait voir Addison. Il devait voir de ses propres yeux qu’elle allait bien.

Il était à bout de souffle quand il atteignit la chambre privée. La porte était restée ouverte et Alex pu y distinguer sa résidente qui y lisait un dossier. Addison était allongée dans son lit, endormie, ses cheveux roux parsemés sur l’oreiller. Alex sentit sa gorge se serrer quand il aperçu la coupure dont Callie lui avait parlé. Le travail précis de Sloan avait refermé la lésion sous son œil gauche. Son bras gauche courbé, sa main posée sur sa poitrine, étaient couverts d’ecchymoses.

Si quelqu’un lui avait demandé de décrire la colère qu’il ressentait, Alex n’aurait sûrement pu trouver les mots, et il sentit son corps se charger d’adrénaline rapidement alors qu’il tentait de chasser de son esprit le souvenir et le bruit insupportable d’une main claquant sur l’épiderme – cet infernal bruit sourd, le cri de douleur de sa mère au contact de cette main.

Il n’y parvenait pas jusqu’à ce que la voix de Bailey retentisse, chassant le vacarme violent et horrible de son esprit. Alex réalisa alors qu’il avait les poings serrés.

re-suite

« Alex ? »

Alex s’efforça de détourner ses yeux de la silhouette couchée dans le lit vers la femme qui était entrain de lui parler, d’une voix gentille à laquelle il n’était pas accoutumé. En le voyant détourner les yeux, Bailey s’avança vers la porte, l’entraînant avec elle dans le couloir.

« Torres m’a dit qu’elle avait été agressée ? »

Bailey acquiesça. « Les policiers ont dit que ce type avait sévit dans plusieurs hôtels de la ville, suivant les femmes jusque dans le parking. Elle a été appelée pour une consultation d’urgence, il était très tôt, et il n’y avait pas grand monde dehors.

Alex regarda furtivement à l’intérieur de la pièce avant de poser à nouveau un regard interrogatif sur sa résidente.

« A-t-elle essayé de se défendre ? »

« Elle lui a remis quasi immédiatement son sac à main et ses clefs. Mais la police a dit que le type ne cherchait rien d’autre d’à faire du mal. »

Les mots qui lui venaient à l’esprit lui éventraient le coeur. Mais Alex s’efforça de garder sa colère en lui. Il ne pouvait plus rien faire pour l’empêcher de souffrir, et la seule chose qu’il pouvait faire maintenant était de trouver un moyen d’aider Addison.

« Elle a eu de gros maux de tête hier, des nausées, et sa vision était un peu floue jusqu’’en fin de journée. » Rapporta Bailey « Elle allait mieux la nuit dernière, mais le chef lui a fait comprendre très clairement qu’elle n’irait nulle part avant demain »

Alex fit un signe de tête, au moins heureux d’entendre qu’il y avait eu une légère amélioration de son état.

« Que puis-je faire pour aider ? »

Il n’était pas sur de ce que Bailey allait lui répondre, mais Alex se devait de faire quelque chose, bien qu’il doutait sérieusement que pour son premier jour de retour au travail, sa résidente lui accorde exactement ce qu’il mourrait d’envie de faire, c'est-à-dire s’asseoir à coté d’Addison et s’assurer qu’elle aille bien jusqu’à ce qu’ils soient certains qu’elle puisse rentrer chez elle.

« Le chef pense que si elle pouvait rester impliquée auprès de ses patients, cela l’aiderai à rester calme. » lui répondit Bailey. « Etant donné que vous êtes assigné à son service, je veux que vous restiez en contact avec elle –étudier les dossier avec elle, l’informer des nouveaux résultats, vous pouvez même la laisser monter en néonat si elle se montre prudente. Faites ce que vous voulez pour la maintenir occupée, et faites moi savoir si vous remarquez quelque chose d’inquiétant au cours de la journée. »

C’était un rôle taillé pour lui, spécialement appropriée aujourd’hui, puisqu’Alex ne se sentait plus capable de penser à autre chose qu’à Addison. Il assura à Bailey qu’il veillerai consciencieusement à la santé de sa titulaire et qu’il l’a tiendrait au courant de l’évolution de l’état de ses patient. Bien sur, pour qu’il puisse mener à bien sa mission il lui fallait aller dans les vestiaires, se changer et monter en néonat pour s’occuper des visites des patients d’Addison –qui étaient aussi les siens- et lui apporter ainsi des informations précises et récentes.

Apres s’être changé en un temps record, Alex sortit précipitamment du vestiaire, manquant de renverser Meredith alors qui entrait dans la pièce.

« Oh, Alex » dit-elle, le regardant sortir de la pièce. « Bailey t’a dit ? »

« A propos d’Addison ? Ouais » dit –il sans prendre le temps de s’arrêter « j’ai beaucoup de boulot à faire, on se voit plus tard »

Il était trop concentré sur la tache que lui avait assigné Bailey pour prendre le temps d’analyser les regards que lui adressait Meredith alors qu’il quittait la pièce.

Les visites lui permirent de se renseigner sur l’état des six patients dont s’occupait Addison – deux prématurés qui était traités sous médicaments et monitorés, une partielle ophorectomie (désolée, je ne sais pas comment traduire cette opération), des jumeaux nés à 29 semaines et un nouveau né envoyé par Mercy West qui était né avec une malformation congénitale des intestins. Alex examina les patients, vérifia leurs derniers résultats et consulta les chirurgiens qui s’occupaient de ces petits depuis qu’Addison était en convalescence. Il passa un peu de temps avec les bébés de néonat, sachant bien que sa titulaire serait particulièrement intéressée par les jumeaux, qui avaient du mal à prendre du poids. Puis, finalement armé de toutes les informations qu’il avait pu collecter jusqu’à présent, il retourna dans la chambre d’hôpital qui serait sa tour de contrôle pour a journée.

Addison était réveillée, assise, tentant apparemment de s’échapper de son lit.

« Ou exactement pensez vous aller ? »

Elle tourna la tête en sa direction, et Alex sentit ses angoisses se dissoudre en constatant que son visage reflétait la même chaleur, et la même force qu’il avait pour habitude de voir.

« Vous êtes revenu » dit-elle, la voix un peu tremblante, mais teintée d’un petit quelque chose qui fit penser à Alex qu’elle était heureuse de le revoir.

« Je suis revenu, et si quelque chose vous arrive aujourd’hui, c’est pour ma gueule, alors… » Il s’avança vers elle, attrapa les couvertures qu’elle avait poussé dans le bas du lit « Remontez la dedans, s’il vous plait »

Addison tenta de lui adresser un regard implorant, mais l’air décidé et la volonté qu’il affichait la fit sourire et elle renonça à ses intentions.

« Je me suis déjà levée, vous savez ? J’ai un peu marché dans le hall … »

Sa voix défiait la détermination du jeune homme, mais, tout en continuant à argumenter, la jolie rousse se remis dans son lit et Alex la borda avec les couvertures.

« Et bien, je vais devoir clairement vous garder à l’œil » blagua-t-il. « Le chef ne viendra pas me sermonner parce que sa titulaire préférée n’a pas fait ce qu’il a dit. Je lui dirait qu’elle s’est calmée et qu’elle est restée sagement à l’hôpital aussi longtemps qu’il le fallait ».

« D’accord, d’accord, vous avez gagné ». Soupira Addison en plongeant dans les oreillers. « Voilà, de nouveau au lit. Ok ? »

A la façon dont elle le regardait, Alex pouvait facilement imaginer à quoi avait ressemblé la jeune Addison Montgomery quand elle essayait de passer outre l’autorité d’un adulte qui lui dirait non ou de quiconque qui aurait un peu d’ascendant sur elle. Il laissa de coté la chance de la charrier davantage, et s’assit juste à coté de son lit. Il ne réalisa pas, jusqu’à ce qu’il sente sa peau contre la sienne, qu’il lui avait pris la main.

« Vous allez bien ? »

Il n’y avait pas la moindre touche d’ironie dans sa voix, mais il vit le visage d’Addison s’assombrir, sa vulnérabilité faisant surface.

« Je vais bien » répondit –elle d’une toute petite voix. « Je me sentais plutôt mal hier… mais… aujourd’hui tout va mieux »

Alex l’observait et mesurait la multitude d’émotions qui se dessinaient sur son visage lorsqu’elle parlait, jetant quelques coups d’œil au passage à leurs mains, leurs doigts toujours entrelacés. Quand son regard rencontra le sien, il vit les blessures sur son visage. Les contusions étaient plus importantes qu’il ne lui avait parut, ce malade s’était acharné sur elle, et la gorge d’Alex se serra brutalement.

Il aurait pu la perdre.

Doucement, il bougea son autre main vers son visage et caressa ses joues, son menton, tourna légèrement son visage vers lui afin qu’il puisse voir les sutures qui bordaient son œil gauche.

« Sloan a fait du bon boulot »

Il lui sourit.

« Enfin d’après ce que j’ai entendu, parce que je n’étais pas franchement d’humeur à apprécier le moment, et Derek et Mark étant eux aussi trop occupés à se marcher dessus pour savoir qui pourrait faire quelque chose pour me soigner. On ne pourra pas dire que je ne sais pas comment attirer l’attention des hommes »

Alex sourit, imaginant la scène. Il aurait pu rire à cette image, mais il savait que s’il avait été présent, il n’aurait rien trouvé d’amusant dans ce scénario où Addison souffrait.

« Pas d’autres nausées aujourd’hui ? » demanda-t-il. Elle fit un signe négatif de la tête.

« Non, et je me souviens de tous les faits marquants de l’histoire, de mon nom, mon anniversaire, l’année ou j’ai eu mon bac, qui est le Président, et qui aurait pu l’être »

Il sourit une nouvelle fois et acquiesça. « Ok, je suis convaincu. Vous allez bien »

« Je vais bien » reprit-elle, mais quelque chose dans sa voix interpella Alex. Il se demanda si elle y croyait réellement. Avant qu’il ait le temps de lui poser la question, Addison dévia la conversation.

« Donc vous êtes supposé me distraire avec les nouvelles de mes patients, c’est ça ? »

C’est ce qu’il était supposé faire, donc il le fit. Et Alex retomba vite dans le rôle de l’interne troublé alors qu’Addison lui donnait des instructions détaillées concernant le suivi de ses patients et des messages qu’elle voulait adresser aux docteurs qui la remplaçaient. Quand ils eurent fini, ils avaient rédigé une liste de choses à faire qui le tiendraient occupé pendant au moins quelques bonnes heures. Addison tentait tant bien que mal de masquer à quel point la matinée avait été éprouvante pour elle, et combien la fatigue la gagnait.

« Oh, et pouvez vous me rapporter mon ordinateur portable ? Dieu merci je l’ai laissé ici. Il est dans mon bureau »

Voyant une ouverture, Alex la regarda et lui adressa un petit sourire dont lui seul avait le secret.

« Je vous l’amènerais en échange de … deux heures de sommeil »

« Je ne suis pas fatiguée » dit elle rapidement en se dressant dans son lit, légèrement irascible.

« Bien sur que vous n’êtes pas fatiguée., mais vous pouvez juste… faire semblant. Vous savez, cela ferait bonne impression quand Bailey viendra vous voir, et vous savez qu’elle viendra, et qu’elle se dira alors que je fais du bon boulot et que je vous surveille bien aujourd’hui. »

Addison soupira et se recoucha sur les oreillers « D’accord, mais je ne suis pas fatiguée »

« Bien sur que vous ne l’êtes pas »

Il attendit quelques instants dans le couloir avant de glisser sa tête à l’intérieur de la pièce. Elle semblait s’être endormie.

Alex avait prévu de faire la maximum pour s’occuper d’un cas en particulier. Il avait promis à Addison de prendre personnellement soin de ces patients, et que tout irait bien. En vain Le plus petit des jumeaux se mit à a voir des difficultés respiratoires, et Alex du se résoudre à le monitorer pendant plusieurs heures. Quand il réalisa qu’il était sur le point de ne pas tenir sa promesse de lui ramener son portable, il bipa Callie et lui demanda de bien vouloir lui apporter. Il vit que la mission qu’il lui avait confiée avait été accomplie quand il revint voir Addison. Elle travaillait activement sur celui-ci. Avant qu’il pu lui demander sur quoi elle travaillait si sérieusement, son biper sonna. Une demie heure plus tard, il était entrain de travailler avec le docteur Pollock pour une intervention en urgence sur l’un de ses prématurés.

Enfin libre, Alex alla jusqu’à l’épicerie de la rue d’en face pour s’acheter quelque chose à manger et prendre un sandwich salade-poulet au blé complet pour Addison. Mais quand il revint à a sa chambre, il s’aperçut que le Chef et Burke étaient déjà là, et des petits plats issus d’un grand restaurant étaient disposés sur la tablette en face d’elle. Passant discrètement devant la chambre, Alex se dirigea vers les couloirs du sous sols pour y manger son sandwich tranquillement.

Ce ne fut que tard dans la soirée que la chambre d’Addison fut enfin inoccupée. Elle était éveillée et Alex n’avait pas à craindre la sonnerie de son biper, ni à prendre des nouvelles ou récupérer d’éventuels résultats de ses patients. Elle était assise dans son lit, ses lunettes noires sur son nez, un petit rictus au coin des lèvres alors qu’elle étudiait avec une grande intensité quelque chose sur son ordinateur.

« Vous avez déjà dîné ? »

Elle leva les yeux et lui sourit, et Alex sentit toutes les frustrations qu’il avait accumulées s’évanouir instantanément.

« Je n’ai pas encore dîné, parce que j’étais trop occupée à dépenser une petite fortune sur le net. »

Faisant quelques pas vers elle, Alex s’avança en maintenant dans son dos le sac de l’épicerie qu’il avait laissé au réfrigérateur des infirmières pendant tout ce temps. Il le posa devant elle.

« Sandwich Salade au poulet et blé complet… mais vu que je l’ai acheté un peu plus tôt, il est peut être un peu ramolli.

Addison attrapa le sac, le sourire grandissant.

« Ca ne peut pas ruiner un bon sandwich au poulet. Je prends »

Il ne put réprimer un petit rire tandis qu’elle enleva son portable de la tablette qui était devant elle, pour y poser plus facilement son repas. Alors qu’elle prit une bouchée de son sandwich, il se recula légèrement pour jeter un coup d’oeil à ce qu’elle trouvait de si fascinant sur son ordinateur.

« Mobilier de chambre ? »

Elle fit un signe de tête tandis qu’Alex approcha une chaise de son lit et s’assit.

« Oui je me suis dit soudainement que j’en aurais bien besoin, et rapidement. »

« Donc… cela signifie-t-il que vous allez renoncer à l’hôtel ? » demanda-t-il « ce n’est pas que je veuille… » Il s’arrêta net et reformula rapidement sa phrase « ce n’est pas comme si nous voulions que vous retourniez là-bas après… »

Addison continuait de savourer son repas, mais fit un signe de tête en guise d’approbation.

« Oui, je, euh… j’étais en fait en train de chercher à déménager de toute façon. En fait depuis que nous en avions parlé… »

Le son de sa voix s’affaiblit quand elle se remémora le moment où ils en avaient parlé pour la première fois, et évita de croiser son regard, car cela ne lui rappelait que trop la nuit de leur dernier baiser et de la conclusion à laquelle cela les avait menés – une simple amitié.

« Et …euh… où… allez vous emménager ? » demanda-t-il, tentant de mettre fin au silence qui s’était installé entre eux.

« Le, euh… l’immeuble qui a été refait neuf en centre ville, le Sonoma. Je me suis arrêtée devant la semaine dernière et ils avaient ce superbe loft. J’ai signé le bail, mais j’attendais un peu avant d’emménager jusqu’à… en fait jusqu’à hier. »

Elle changea de sujet, lui expliquant qu’elle avait demandé à Callie de récupérer les clefs quand le ce nouvel appartement serait entièrement refait et prêt à être investi. Mais comme la plupart de son mobilier était encore dispersé dans ses différentes résidences à New York, Addison avait passé sa journée à commander quelques meubles de grande qualité, mais les boutiques de luxe rechignaient à livrer en moins de 24 heures, même à une bonne cliente.

« J’ai juste besoin d’un lit et ça ira très bien pour le moment » exposa-t-elle. « J’ai le nécessaire pour vivre – du linge de maison, de la vaisselle, des verres, des chaises pour que les gens puissent s’asseoir, une télé. Ne me reste plus qu’un endroit pour dormir. »

Elle avait fini de dîner, le remercia au moins trois fois pour lui avoir apporté son sandwich préféré et l’avoir sauvé du poulet pas très alléchant de l’hôpital. Apres avoir nettoyé la tablette sur laquelle elle avait mangé, elle prit son portable qu’elle posa devant elle. Alex se leva et s’appuya contre le lit pour s’offrir une meilleure vue sur ses achats.

« Un baldaquin ? » demanda-t-il, et Addison haussa les épaules.

« Je trouve que c’est joli, mais ce n’est pas ce que je préfère. En fait, cela arrive en troisième position sur ma liste. C’est en fait entre celui-ci… » Elle cliqua sur une image pour l’agrandir et laissa apparaître un énorme lit, quasi démesuré, en noyer. « Ou celui-ci ». Elle cliqua à nouveau pour laisser paraître cette fois ci un grand lit en cerisier avec des sculptures sur la tête de lit.

« Qu’en penses-tu ? »

Il regarda l’ordinateur, puis elle, et s’aperçut qu’elle l’observait attentivement, espérant sa réponse. La dernière chose à laquelle il se devait de penser était le genre de lit dans lequel devait dormir cette femme qu’il était supposé ne pas désirer, et ce qu’elle pourrait y faire avec quelqu’un qui ne serait pas son interne ou un « simple ami ». Mais il ne pouvait s’empêcher de l’imaginer, endormie paisiblement, en sécurité, rêvant, sans aucune contusion sur son visage ou ses bras, aucune coupure n’ayant besoin d’être suturée.

« Le deuxième devrait mieux te convenir » dit-il, sans pouvoir détacher son regard du sien. « C’est… je veux dire, tu sais, tu aimes le luxe et les choses de qualités, mais tu n’es pas… précieuse. Tu rend tout ce que tu regardes, tout ce que tu portes simplement… merveilleux »

Avant que l’un d’entre eux puisse dire quelque chose d’autre, Bailey et Torrès arrivèrent pour l’aider à organiser son déménagement de l’hôtel à son appartement. Alex prit l’opportunité de s’éclipser avant qu’une de ces deux femmes ne remarquent qu’il n’arrivait pas à détourner les yeux de leur amie.

Le lendemain, quand il arriva à l’hôpital, Addison était partie, et Alex sentit ses pensées sombrer par la perspective de ne pas la voir de la journée. Il tenta désespérément de se rappeler qu’il n’était pas censé faire attention à ce genre de détails… qu’importe quand il la reverrait. Titulaire, mentor, amie –oui, il tenait à la personne qui tenait ces rôles, mais il n’était pas supposé tenir vraiment à elle. De plus Torres avait dit hier qu’Addison ne serait certainement pas prévue pour des interventions pendant le reste de la semaine, et la seule idée de ne pas la voir pendant aussi longtemps le mit d’humeur noire pour au moins toute la journée.

Puis il vit un petit mot qui avait été introduit à l’intérieur de son casier, reconnut l’écriture, et sentit alors sa mauvaise humeur fondre immédiatement.

« Désolée de ne pas t’avoir dit au revoir, mais Adèle était avec moi pour m’aider à récupérer mes affaires à l’hôtel. Comme je voulais vraiment la voir pour lui parler de Richard, il m’a autorisé à quitter ma chambre très tôt. Callie et Bailey ainsi que leur époux respectifs viennent m’aider à m’installer un peu plus tard. Donc si tu veux venir voir mon nouvel appartement, voilà l’adresse. On se parle bientôt, et encore merci pour le sandwich. Addison. »

Alex replia la feuille de papier et la glissa dans la poche de sa blouse blanche. Plus tard, aussi nonchalant qu’il pu paraître, il s’approcha de Torres et O’Malley et leur offrit de leur apporter quelque plats à emporter quand il seraient entrain d’aider le « Docteur Montgomery » à s’installer. Il remarqua que Callie fronça les sourcils au moment ou il nomma Addison par son titre de médecin, mais elle se retint d’ajouter quelque commentaires et ils se mirent tous d’accord pour une pizza pour le dîner.

Malheureusement, son plan bien calculé fut réduit à néant par des urgences. Alors que le plus petit des jumeaux dont il s’occupait en néonat commença à s’affaiblir, Burke décida que la chirurgie cardiaque du nourrisson ne pouvait être reportée plus longtemps, et Alex eut à peine le temps de prévenir Torres de ce changement de programme avant d’entrer au bloc avec Burke et le Dr Pollock pour une intervention de plus de sept heures. Heureusement, Le nouveau né s’en sortit et quand il fut enfin prêt à quitter l’hôpital, Alex avait plus de quatre heures de retard pour le dîner et la petite pendaison de crémaillère qu’ils avaient prévus.

Il savait qu’Addison comprendrait. De plus, elle devait être soulagé qu’il participe à cette intervention de sorte qu’il puisse lui fournir par la suite un compte rendu détaillé. Mais il détestait l’idée de n’avoir pu prendre part à son emménagement, de n’avoir pu la voir entourée de ses amis. Spécialement après ce qu’elle venait de vivre. Avoir la chance de la voir en dehors de l’hôpital, sûrement souriante et heureuse, était ce qu’il voulait le plus au monde et maintenant…

L’horloge affichait 10H07. Alex sortit le message d’Addison de sa poche et le relut encore une fois. Sur un coup de tête, il courut vers la pâtisserie du coin qui était ouverte 24h/24 puis fila vers l’adresse qu’il avait déjà mémorisée. Une demie heure plus tard, il frappa à la porte, espérant qu’il ne faisait pas d’erreur. Quand la porte s’ouvrit il découvrit Addison en pyjama de soie, les cheveux attachés en queue de cheval.

Elle lui offrit un large sourire qui le désarma complètement.

« Salut »

« Salut » répliqua-t-il, un petit sourire au coin des lèvres. « Je sais qu’il est tard, mais… »

« Non, je… Je suis debout, entre. »

Alex pénétra dans son appartement et l’observa tandis qu’Addison ferma la porte derrière eux. Elle ne plaisantait pas en affirmant qu’elle n’avait acheté que le strict nécessaire. L’immense salle à manger était clairement désignée comme le coin « asseyez vous là pour le moment », avec un assortiment de valises et cartons qui emplissaient presque toute la pièce. Le salon, seule autre pièce visible de l’entrée, avait un grand canapé, deux chaises et une table base.

« C’est le bazar, je sais » dit elle, alors qu’elle était juste derrière lui. « Je veux juste prendre mon temps. Ce soir, ce n’était que l’indispensable, tu comprends ? »

« Je ne te reproche rien » dit il, en se retournant pour lui faire face. « Tu n’as pas encore eu d’endroit ou tu pourrais te sentir chez toi depuis que tu es arrivée ici. Donc cela doit se passer comme tu le souhaites »

Il gagna un autre sourire de sa titulaire, accompagné cette fois ci de la douceur de son regard qui rendait encore plus difficile la tache d’Alex. Il devait se concentrer sur le fait qu’ils n’étaient supposés être que des amis.

« Qu’y a –t-il dans le carton ? » demanda-t-elle

Sa question le surprit, et il regarda la boite en carton rose qu’il tenait dans ses mains.

« Le dessert. Etant donné que j’ai manqué le dîner, je me suis dit… rien de mieux qu’un gâteau au chocolat noir pour dire je suis désolé, non ? »

Addison rit et le prit par le bras, l’attirant vers le salon.

« Assied-toi, je vais chercher des fourchettes et du lait – et ensuite tu pourra me parler de l’intervention »

C’est exactement ce qu’ils firent et au moment où Addison arrêta enfin de prétendre qu’elle n’ était pas fatiguée et avait besoin de dormir, il était tard, et elle insista pour qu’il reste dormir sur le canapé.

Le matin suivant, il lui apporta le petit déjeuner avant d’aller à l’hôpital. Et quand Addison vint pour être déclarée apte à reprendre le travail, elle le s’isola quelques temps avec lui, « juste pour avoir des nouvelles de ses patients ». Le jour suivant, Addison était de retour au travail, et en fin de journée, ils décidèrent de ne pas aller chez Joe où quasiment tout le personnel de l’hôpital se rendait après leurs gardes. Ils jugèrent plus plaisant de prendre des plats chinois à emporter et d’aller défaire les cartons de l’appartement. Une fois encore, les heures s’écoulèrent alors qu’ils parlaient, riaient, … et ne déballaient que très peu les cartons. Il était tard, et une fois, encore, Alex dormi sur le canapé. Le lendemain matin, il se trouva une douzaines de bonnes excuses pour s’éterniser un peu dans l’appartement avant de se précipiter chez lui pour prendre une douche et arriver à l’heure pour les visites.

Désolée pour les espaces, je ne sais pas pourquoi ça fait ça... demain je vous posterais la suite de ma fic et tres bientot le fin de celle ci

Si tu peux , essaye de la mettre ce soir car demain je reprends l'école et comme je suis en nternat , je ne pourrais pas voir la suite avant 1 semaine...
Si tu y arrive , tu serais vraiment un ange (démoniauqe...)

Merci bcp et pas grave pour les espaces Wink

Tu veux quoi avant ce soir, la fin de celle-ci ou la suite de ma fic??

La fin de celle-ci , si tu px....
Je serais partie à 9 h , direction internat...

Si tu y arrives avant , tu me sauverais la mise Wink

je promets rien mais je vais faire mon possible... je m'y remets tout de suite

Merci bcp

T'es un amour Wink

la suite du chapite, mais j'ai pas eu le temps de traduire l'epilogue, désolée, faudra atendre un petit peu. Désolée si ya des fautes, j'ai pas eu le temps de me relire...

Pendant cinq jours, Alex ne cessa de rassurer en se répétant que ce qu’il faisait pour Addison était normal ; qu’il aurait fait exactement la même chose pour Izzie ou Meredith si elles avaient été agressées et si elles vivaient seules. Il lui tenait juste compagnie, et prenait soin d’elle comme n’importe quel ami. C’est ce que tout le monde aurait fait dans ce type de situation. C’était normal de se sentir concerné, de sentir qu’il n’avait pas envie de la quitter, et d’avoir l’impression qu’il ne pouvait pas attendre le lendemain pour savoir si tout allait bien et venir s’asseoir en silence avec elle, cherchant à savoir comment s’était passée sa journée quand il n’avait pas été avec elle pour une intervention ou avec un patient.

Bien sur, il n’avait jamais montré un tel degré d’intérêt pour aucun de ses amis… Mais il essayait de ne pas trop penser à cela.

Cela faisait six jours qu’il était revenu à Seattle, après ses vacances. Et tous les soirs, il était venu sonner à la porte d’Addison Montgomery une heure seulement après qu’ils se soient quittés au travail. Il n’avait été retardé qu’une seule fois, parce qu’il avait tenté d’échapper à une invitation de ses compagnons d’internat chez Joe, mais devant leur empressement à savoir ce qui pouvait bien le rendre si pressé, il avait du capituler pour ne pas éveiller leurs soupçons davantage. Il les avait donc suivis chez Joe, avait pris une bière, puis était parvenu à filer en prétendant devoir se rendre à la laverie, expliquant à ses amis qu’il regrattait de les laisser mais qu’il se devait d’avoir des chaussettes propres pour aller travailler. Yang, à la fis surprise et dégoûtée, lui avait pratiquement craché sa bière à la figure et le poussa vers la porte,.

Il riait encore en se souvenant de l’expression horrifiée du visage de Christina lorsqu’il frappa à la porte d’Addison. Elle ne répondit pas immédiatement. Inquiet, il regarda la porte en bois d’un air inquisiteur, de demandant pourquoi elle n’ouvrait pas. Quelques secondes plus tard, il entendit finalement la serrure se déverrouiller et un instant après, elle se tenait devant lui, l’élégante tenue qu’elle portait quelques heures plus tôt avait cédé la place à un bas de pyjama à fleurs en coton et un débardeur bleu. Il sourit, prêt à se moquer de la couleur de son pyjama mais se ravisa en voyant l’expression sur son visage.

La rougeur de ses yeux lui glaça le sang.

« Addison, qu’est-ce qui ne vas ? »

Elle l’invita à entrer d’un signe de tête. Il pénétra dans son appartement, posa son sac à dos sur la desserte qu’il l’avait aidé à installer deux jours plus tôt. Quand il se retourna pour la regarder, elle s’avança vers la salle à manger, évitant de croiser son regard.

« Addison… que se passe-t-il ? Tu pleurais ? »

« Je vais bien, Alex ». Elle mentait et sa voix trahissait son hésitation. « J’ai juste…Je… nous devons parler »

Elle s’arrêta finalement de marcher lorsqu’elle atteignit la fenêtre de la salle à manger, celle qu’elle adorait parce qu’elle lui donnait une vue superbe, surtout le matin avec les premiers rayons de soleil. Alex fit attention à laisser suffisamment d’espace entre eux, devinant qu’elle se battait intérieurement contre quelque chose, et qu’il se devait de l’écouter jusqu’au bout, qu’importe ce qu’elle avait à lui dire.

« Ok, je ne vais nulle part, alors, parlons »

« C’est justement ça » dit-elle, ne détachant pas ses yeux du panorama qui s’offrait à elle depuis la fenêtre. « Tu dois partir »

Elle dit ces mots doucement, mais c’était comme si elle les avait gravé dans une pierre qu’elle lui aurait jetée au visage.

« Que fais tu ? … pourquoi veux-tu que je parte ? »

Il attendait, mais Addison demeurait silencieuse, elle baissa les épaules comme si sa tête lui pesait et croisa les bras

« Addison, si tu veux que je partes, tu vas devoir me dire pourquoi. Est-ce que j’ai fait … j’ai fait quelque chose ? »

[color=white]« Non ». Coupa –t-elle rapidement. Finalement, ses yeux se posèrent sur lui. Ses magnifiques yeux bleu vert étaient rouges et brillaient. C’était terrible, on aurait dit qu’elle n’avait rien fait d’autre que pleurer depuis la dernière fois qu’il l’avait vue.

« Tu n’as rien fait, Alex, à part être… merveilleux pour moi. Voilà le problème »

Il ne pu réprimer un petit rire. « Ma gentillesse te pose un problème ? »

Elle détourna son regard quelques instants. « Oui, c’est ça. C’est impossible, c’est un horrible problème »

[color:66b9=white:66b9]Alex aurait voulu lui crier qu’elle était ridicule, mais il doutait du fait que ça le mène quelque part. il préféra croiser ses bras à son tour, imitant son attitude, et la regarda, espérant une explication. C’était à celui qui baisserai les yeux en premier. Un vrai jeu d’enfant. Finalement, elle se décida à lui parler, sa voix masquant difficilement son exaspération.

« Tu ne peux pas être cet homme, Alex. Tu ne peux simplement pas. Parce que nous ne sommes…. On avait un accord, tu te souviens ? Simplement amis… simplement amis ! Et j’ai eu beau essayé d’^être totalement désintéressée et de me dire que ce que je ressentais finirait bien par s’envoler, et je pensais que peut être… pendant que tu serais parti, je pensais que peut être j’arriverais à me raccrocher à cette idée, et que je finirais par oublier »

Il retint sa langue, se devant d’écouter ce qu’elle avait d’autre à lui dire. Parce que plus qu’autre chose –plus que de l’agacement, de la colère ou une blessure – il était surpris de constater que ce qu’elle lui disait étaient exactement la même chose que ce qui lui avait embrumé l’esprit pendant des mois.

« Puis tu es revenu et … tu as été… toi ! Tu es venu, tu m’as fait rire et tu l’a tenu compagnie dans mon appartement à moitié vide… grâce à toi je me suis sentie en sécurité et au chaud… juste parce que tu étais là et tu… »

Elle s’arrêta brusquement de parler, ne semblant pas très sure de ce qu’elle venait de dire, si elle devait exposer cette vérité. Alex fronça les sourcils.

« J’attends toujours d’entendre une bonne raison pour laquelle devrait partir ».

« Bon sang ce que tu peux être agaçant ! »

Elle faisait les cent pas dans la pièce, s’approcha de lui et l’espace d’un instant Alex pensa qu’elle allait le gifler. Mais elle tourna les talons et mis à nouveau de la distance entre eux deux.

« Je me suis installée à Seattle dans ce stupide hôpital, avec des cicatrices et des blessures que je n’avais jamais ressenti dans ma vie, Derek faisait semblant que je comptais encore dans sa vie et Mark essayait de me faire croire qu’il serait toujours là pour moi… j’avais des amis, j’ai des amis à Seattle, cette ville qui clairement me déteste…. Et Miranda et Callie n’auraient pas pu être plus gentilles avec moi, et Richard…. je me suis installé là et tout ce que je veux… »

Alex resta bouche bée quand il compris finalement ce qu’Addison était entrain de lui dire implicitement. Il laissa ses bras lui tomber le long de corps, plus détendu, et il sentit que tout son corps se radoucit quand il réalisa ce qu’il était entrain de faire. Il fit un pas vers elle, prêt à lui répondre, pour essayer de lui fournir des arguments mais elle hocha la tête et s’éloigna de lui.

[color=white]« Je ne peux pas vouloir ça, Alex. Nous étions d’accord. Tu sais que j’ai raison concernant ce qui pourrait se passer, la façon dont les gens nous verraient… et je dois faire ce qui est le mieux pour toi… juste pour toi. Mais tout ce que je voulais quand j’étais blessée, c’était toi, et maintenant tu es là, et je suis triste quand tu t’en vas et à peine parti j’ai déjà envie que tu reviennes et tout ça… ce n’est pas être amis ! »

[color=white]Il écouta attentivement chaque mot qu’elle prononça, mais à cet instant, l’esprit d’Alex se divisa en deux, une partie qui l’entendait argumenter contre leurs sentiments, et l’autre qui se rappelait une question angoissante qu’il avait entendu il n’y a pas si longtemps

« Cela vaudrait –il le coup de ne pas passer pour le gars qui est amoureux de sa patronne quand il la verra être heureuse avec quelqu’un d’autre ? »

Les mots de Mike résonnaient dans sa tête, et Alex connaissait déjà la réponse. Il en était sur. Sur et certain. Plus encore, il sentit le masque tomber, ce masque derrière lequel il avait caché toutes ses bonnes actions de cette semaine. Il ne faisait pas que prendre soin d’une amie, il ne faisait pas ce qu’il aurait fait pour n’importe qui dans sa vie. Il n’aurait rien fait de même pour un ou une autre que ce qu’il avait pu dire ou faire quand il venait voir Addison. Il était fatigué et malade de devoir continuer à le nier, de continuer à nier ce qui n’était rien d’autre que la simple vérité.

Elle continuait à argumenter, les larmes aux yeux , la voix teintée de plus en plus de désespoir alors qu’elle tentait de le convaincre –et de se convaincre- qu’ils étaient entrain de franchir une ligne qu’il n’airaient jamais du franchir. Alex s’avança vers elle, imperturbable. Elle fit quelques pas en arrière à mesure qu’il progressait vers elle mais il savait que ce n’était qu’une question de temps avant que ce petit eu ne l’épuise.

« Alex, s’il te plait, écoute moi… »

Addison laissa échapper un petit soupir alors que son dos se cogna contre le mur de la salle à manger. Son souffle devint encore plus haletant lorsqu’Alex plaça sa main derrière sa tête et que ses doigts caressèrent ses cheveux. Puis il posa ses lèvres sur les siennes, et ils s’embrassèrent pour la troisième fois. Elle essaya timidement de résister avant de céder à ce baiser. Alex posa son bras autour de sa taille, et l’attira encore un peu plus contre lui. Addison encercla ses bras autour en son cou et s’abandonna à lui.

Ce fut un long, et intense baiser qui s’accompagna de millions de petits baisers. Alex réalisa quelques minutes après qu’aucun des deux ne pourraient dire depuis combien de temps ils s‘embrasaient ainsi Cette simple pensée le fit sourire à l’intérieur, et il brisa l’étreinte juste le temps pour lui de récupérer quelque peu sa respiration et prendre le temps d’admirer cette femme qui avait mis sa vie sans dessus dessous, et qui lui avait donné une dimension si particulière en même temps.

« Juste en passant » murmura-t-il, le désir généré par le baiser l’empêchant toujours de respirer « toi et moi … nous ne sommes pas justes des amis. »

Addison prit sa respiration et entrouvrit les lèvres, clairement prête à a discuter ces propos, mais Alex mis fin à ses efforts en l’embrassant à nouveau

« je sais que tu as raison » admit-il quand il reprirent enfin leur respiration. « je sais que les gens diront des choses horribles à notre sujet, et je sais que ça jouera en ma défaveur dans la façon dont certains chirurgiens me considéreront par la suite. Mais tu sais quoi, Addison ? Les seules ^personnes dont l’opinion a de l’importance nous connaîtrons mieux. Bailey saura que tu m’as fait travailler très dur et combien je t’ai respecté grâce à cela. Et le Chef saura que tu es la reine du fair play et que tu ne m’aurais jamais donné de traitement de faveur. Si par la suite, on me propose de bons postes, très bien, j’irai, parce que peu importe ou j’irai, ils me voudront parce que je j’ai appris grâce à la meilleure et cela comptera plus que touts les ragots que l’on pourra raconter »

[color:9c7e=white:9c7e]

[color:9c7e=white:9c7e]Il marqua une pause, non pas parce qu’il n’était pas sur de ce qu’il était en train de faire, mais juste le temps de prendre conscience de l’importance de la chose qu’il s’apprêtait à faire. Mais cela semblait trop bon pour être une erreur.

« Et je ne suis pas un autre interne qui couche avec sa titulaire. Je l’homme qui t’aime »

Alex n’était pas sur de la réaction qu’il attendait en retour, une fois sa confession faite. Tout ce qu’il savait, c’est que cela pourrait marquer la fin de leur incessante bataille contre ce qu’ils voulaient et ce dont ils avaient besoin. Il la regarda et attendit alors qu’elle réfléchissait à ce qu’elle allait répondre. Elle laissa échapper un léger soupir, puis le regarda intensément, presque comme si elle devait retenir chacun des traits de son visage, essayant de savoir s’il était vraiment sincère ou s’il il délirait, parce qu’il aurait perdu la raison. Puis la main se posa et caressa son visage, et Alex sentit la tendresse qui lui rappela ce qu’il avait ressenti le soir de leur premier baiser chez Joe.

Il ferma ses yeux de plaisir alors qu’Addison se blottit contre lui, son visage bien ancré dans son cou.

« Je t’aime aussi »

Il pu à peine entendre les mots, mais qu’importe qu’ils soient venus dans un petit soupir… il les avait entendus.

Alex ne tenait lus. Il avait passé des mois à espérer qu’il pourrait enfin l’embrasser un jour. Il avait besoin de ses lèvres, il avait envie de ses lèvres depuis si longtemps. Ses lèvres rencontrèrent les siennes sans aucune opposition, puis il ne pu résister à l’envie d’embrasser sa peau, son menton, puis de déposer d’innombrables basers le long de son cou.

La liberté qu’ils s’étaient enfin accordés le libera. Il avait envie de la toucher encore plus, et cette envie était dopée par l’irrésistible sensation de lui procuraient les baisers que lui offrait Addison, comme ceux qu’elle déposa délicatement sur sa clavicule. Il ne se sentait plus capable de penser ni de raisonner. Et quand ses mains glissèrent en dessous de son tee shirt et se posèrent sur son dos nu, il poussa un long soupir. Addison sourit en voyant sa réaction.

« Oh, et tu penses que tu es gentille, hein ? »

Il s’était juste un peu éloigné d’elle pour voir le sourire et l’air radieux qu’elle affichait.

« Je pense que je suis folle… mais c’est toi qui m’a rendue folle. Donc tu dois en subir les conséquences ».

Il rit, et la prit à nouveau dans ses bras, ses lèvres s’empressèrent de rejoindre les siennes. Puis il l’entraîna vers le canapé. Quand Alex sentit ses genoux contre le rebord du sofa, il s’assit dessus, la tenant fermement dans ses bras afin qu’elle ne trébuche pas dans ce mouvement.

Il senti son cœur bondir, au même moment, alors qu’il entendit un petit cri de douleur quand ils s’allongèrent sur le canapé.

Il la laissa se dégager de lui et se rassit, la passion du moment s’étant légèrement évaporée dans son inquiétude.

« Tu vas bien ? Je t’ai fait mal ? »

Addison fit un signe négatif de la tête, mais elle eut du mal à reprendre sa respiration après ce sursaut de douleur.

« Les contusions » dit elle finalement, sa main serrant la sienne. « J’avais oublié combien certaines d’en elles étaient douloureuses, et quand nous nous sommes allongés, ton bras a appuyé sur l’une d’elles. Mais je vais bien. Je dois juste reprendre ma respiration »

« Addison, je suis désolé »

Elle lui sourit et il sentit sur sa joue la douceur incroyable de sa main.

« Hé, c’est bon, plus d’excuses, ok ? Je suis désolé d’avoir brisé la magie ».

Se rapprochant prudemment, Alex prit Addison dans ses bras, l’installant confortablement avec lui sur le canapé. Elle posa sa tête sur son torse qu’elle commença à caresser délicatement avec sa main.

« Tu sais, en considérant le fait que tu essayais de rompre avec moi une heure et demie plus tôt, je pense que finir allongé avec toi sur le canapé est une sorte de victoire, donc… »

Elle rit, et il sentit des frissons lui parcourir le corps. Puis elle bougea et il allait protester quand il senti son menton sur son torse. Elle plongea ses yeux dans les siens.

« Je vais continuer à t’ennuyer, tu sais. Je veux juste te prévenir, parce que si tu crois que tu n’as pas jamais de traitement de faveur avant… «

« Je ferai avec » dit-il. « En fait, je crois que ça me manquait un peu de t’entendre me crier après de temps de temps «

Elle sourit, mais il pu voir qu’elle était sérieuse, et il soupira.

« Addison, toi et moi seront toujours toi et moi. Nous serosn toujours les mêmes. Je serais probablement un connard de temps en temps et je te ferais chier, et donc tu me crieras après, de temps en temps tu me mettras la pression parce que tu sais que j’en ai besoin, et ça me rendra cinglé… et je comprendrais plus tard les raison pour lesquelles tu l’a fait et j’en tirerais des leçons, j’apprendrais. Nous sommes toujours Karev et Montgomery. Seulement, j’aurais le droit de te tenir dans mes bras comme maintenant à chaque fin de journée ».

Elle acquiesça puis posa sa tête contre lui, son corps se lovant parfaitement contre le sien. Ils restèrent ainsi l’un contre l’autre un long moment, profitant juste du bonheur d’être l’un avec l’autre, alors qu’ils le désiraient depuis si longtemps. Ils demeurèrent ainsi si longtemps qu’Alex leva la tête et finit par se demander si Addie ne s’était pas endormie.

« Hé, Alex »

« Oui »

« Merci de ne pas m’avoir laissée rompre avec toi »

Il se rallongea et déposa un baiser sur son front avant de poser ses bras autour d‘elle.

« Je t’en prie »

voilà j'ai fait au plus vite, désolée si la qualité de la traduction 'est pas terrible. Embarassed

Merci bcp , super qualité...super traduction !!!
Tu es vraiment géniale!!
Je te remercie de tout coeur!!!!!!

En attendant je vais à l'internat , je ne vous revoie pas avant vendredi alors passez toutes une bonne semaine et j'ai vraiment trop trop hâte de voir le nouvel épisode!!!

Gros biosus , je vous adore les filles et encore merci emy , t'es la meilleure Wink

Je t'en prie, je suis ravie de t'avoir fait ce ti cadeau avant que tu retournes à l'internat.

Bonne semaine à toi assui, bon courage et à tres bientot !!!!

Gros bisous Smile

et pas de quoi, c'était vraiment un plaisir Wink

merc mille fois
c est vraiment trop bien
mais maintenant je suis trop triste qu elle soit finie
j ai plus de fic a lire ... Sad

merci emy sa devait vraiment pas etre facil...
j adoore la fin enfin un peu d addex ( avant l episode de ce soir Smile

)

Pa s quoi ça m'a fait plaisir, j'ai presque fini mon chapitre trois, ça te fera un peu de lecture aussi, si ça te dit Wink

Par contre l'episode c'est demain, faut encore attendre un peu Crying or Very sad

oui je me suis trompée j en peux tellememt plus d attendre....
j attends avec impatience ton nouveau chapitre
j aodre ta fic et la pour le moment c est trop triste...
merciii

Moi aussi, je suis super impatiente... j'ai fait mes provisions pour demain devant l'ecran de quoi se faire un petit encas et une bouteille de martini (j'attaquerais la téquila en cas de besoin)
lol

Je sais pas is je vais pouvoir finir mon chapitre ce soir, je suis un peu crevée, mais je promets de finir tres rapidement

j'attends avec impatience !!!
moi aussi je serai devant l'ordi en attendant des news de ta part Wink

Désolée si tu m'as attendue Chiara, j'ai eu beaucoup de boulot aujourd'hui (une fois n'est pas coutume Very Happy

) et j'avais un diner entre amis ce soir

Donc je suis rentrée pour Grey's... je vous mettrais le play by play en anglais et je vous traduirais les passages qui nous interssent

chouette !!
le diner entre amis c'est une bonne excsue je comprends j'adore sa Wink

de toute façon t'as déja tellement fait pour nous Smile

J'ai vraiment pas fait grand chose... à part la traduc de la fic ou en plus je vous ai fait attendre super longtemps.

oh c'est vrai c'est presque rien..
tu parle !!!!
c'était énorme comme traduction en plus j'arrive pas a me remettre de la vidéo !!!
j'ai chaud !!! Wink

LE BONHEUR !!!!!!!!!!!!!!!!!

C'est clair, je sourit comme une debile depuis hier soir Laughing

moi ce forum débil n'arrive décidemment pas a me quitter !!
on ne lme voit plusque avec un sourire débil maintenant !! Smile

J'a pas tout crompris... looool

Mais en mêm temps c'est p'tetre parce que j'ai dormi que 2 heures cette nuit Very Happy

j'ai fait une faute de frappe horrible !!!
c'est pas ta faute !!
je voulais juste dire que maintenant ce sourire débil me quitte plus.. Smile

désolé le forum est pas débil bien au contraire je suis accroc

ah, je me disais bien.... looool
moi aussi je suis completement accroc

sa me rassure deme dire que je suis pas la seule !!
il y a ai moins quelqun qui me comprend Smile

Je suis sure que nous sommes mêmes plus que deux. Snon maintenant que cette fic est finir, êtes vous intéréssée par d'autres? (toujours en anglais, désolée)

Lol , pkoi pas...
Mais bon , j'arrive pas à croire que c'est la fin...

Moi je ne veux pas y penser... je suis entrée dans un monde parrallèle ou le Addex n'a pas de fin Smile

faut que je sois aussi optimiste !! Smile

oui d'autres fics c'est une bonne idée mais moi je désespère d'en trouver des biens en français..

Je connais quelqu'un qui en a ecrit une en français mais j'attends sa permission avant de pouvoir poster sa fic sur le forum... elle est courte mais tres sympa

j'espère que t'obiendras sa permission !!!
Smile

Sinon , donne nous le lien Wink

Pour lire du addex , tous les couts son bons!

En fait je vais attendre sa reponse, car ce qu'elle a posté est tres court, et je pense qu'il y a une suite/autre partie...

j'adore quand il y a des suites !!! Wink

Ca fait toujours plus d'Addex à lire, c'est plus sympa Wink

c'est génial même et sa permet de patienter en attendant les nouveaux épisodes !!!

Oui, et puis meme quand ce sera fini, y a aura toujours les fics pour nous faire croire qu'Addie/Alex, c'est pour la vie...

faut pas que tu me rappelles qu'un jour très proche hélas cesera fini...
je veux pas ...
sérieux sa me red Sad

..
je sais que je me répète mais je déteste déja ce spin off même si je comprends que kate ait voulu saisir l'opporunité..
Sad

t'inquiètes pas les auteurs de fics vont nous trouver de super scenarios pour qu'ils restent ensemble... enf fait c'est comme s'ils ne seront jamais séparés...

merci c'est gentille de vouloir me remonter le moral !!!
heureusement qu'il y a des fics comme la tienne même si pour la fin t'as vraiment été démoniaque !! Wink

T'en fais pas, tu auras la suite bientot
fallait entrettenir un peu le suspens et j'essaye d'être le plus fidèle possible aux personnages

vous m'avez manqué avec votre bonne humeur! oh la la j'ai hate de lire la suite ! je suis contente les bonnes nouvelles arrivent en masse ! T'en fait pas il est pas dit qu'alex ou addi reviendront ! j'y crois ! enfin merci pr la traduction je suis trop heureuzzz ! Vivement ta suite de fic !

Pas de quoi, vous avez attendu longtemps pour cette traduc, j'en suis désolée, mais en même temps c'était un peu long et je ne voulais pas saccager l'original

tu l'as pas sacagée du tout au contraire, c'est trop bien !

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