| :: The Kate Walsh :: Un forum sur la superbe actrice Kate Walsh, Addison Montgomery dans Grey's anatomy |
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| One shot Addex : Un soir de pluie | |
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Auteur | Message |
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gingertwist Résident
Nombre de messages : 2202 Age : 42 Localisation : en consultation avec Alex Date d'inscription : 22/02/2007
| Sujet: One shot Addex : Un soir de pluie Jeu 19 Juil - 21:01 | |
| Voilà le resultat de quelques shots de téquila couplés à une soirée greys déprimante. J'ai écrit ça hier soir (enfin cette nuit) jusqu'à 4h du mat... mais comme le forum ne s'est pas montré tres coopératif, j'ai pas pu le poster tout de suite. Enfin voilà, l'inspiration est venue je sais pas trop comment. Enfin je crois que c'est surtout la frustration qui a parlé. Bon parfois ça part vraiment n'importe comment, mais je me connais, si je me relis je vais avoir envie de tout effacer. C'est supposé être un one shot, mais si l'inspiration repointe le bout de son nez, y aura peut être une suite.
« On naît, on s’agite puis on meurt ». Cruelle métaphore qui sonne creux. Pourtant jamais son écho n’avait semblé aussi réaliste que ce soir là. Chaque mot martelait ses pensées un peu plus fort. Cette vieille rengaine de son enfance était exhumée comme par magie. Perverse sorcellerie.
La pluie purgeait les artères de Seattle de ses badauds. Les trottoirs détrempés désengorgeaient peu à peu. Le ballet des automobiles aveuglantes semblait lui aussi connaître une accalmie. Alex écumait le bitume délavé, aspergeant généreusement son pantalon des eaux torrentielles de ce mois de septembre. Ces dernières 48 heures avaient été harassantes et le spectre d’une nouvelle garde se profilait. Pourtant, tous les prétextes étaient bons pour ne pas regagner son domicile et dormir. Alex craignait trop d’y retrouver ses colocataires ou encore Christina faisant le deuil de son mariage avorté. Mieux valait éluder toute confrontation ce soir. Il n’était ni d’humeur à encaisser leurs lamentations, ni paré à affronter leurs interrogations.
Finalement, le cadre serein et familier de l’Emerald City Bar apparaissait comme le meilleur refuge. Il savait ses amis et leurs comparses bien trop occupés à ruminer leur maudite journée. Il préférait dissoudre la sienne dans quelques centilitres de houblon. La pluie redoublait d’intensité. Les gouttes glacées lui cinglaient le visage. Il courut, dévala les quelques marches qui le séparaient de la porte qui… resta malheureusement close. Alex crachât un juron en butant contre l’hostilité de la poignée. Il força un peu, mais la porte ne bougea pas d’un millimètre. Il colla son visage contre la vitre afin de scruter le moindre signe d’activité dans l’antre de Joe. En vain. Il se souvint quelques minutes plus tard de l’épopée paternelle de Joe ce matin, après une nuit agitée où il avait aidé à l’accouchement. *beep*. Journée de *beep*. Monde de *beep*. Il frissonna. Ses vêtements trempés lui collaient à la peau, et l’eau glacée lui poignardait l’échine. Il jeta un coup d’œil à sa montre. 23h15. Il avait eu beau marcher, noyer ses pensées dans les flots de Seattle, rien n’y faisait. Son esprit demeurait immuablement embrumé par ses errements du jour. Ava. Addison. Tout s’entremêlait, le robinet des émotions avait été ouvert et Alex peinait à maîtriser tout ce qui en jaillissait. C’était comme une chute libre sans parachute. Un intense montée d’adrénaline conjuguée avec l’insouciance qu’il s’efforçait de garder. Jamais il n’avait pensé qu’il aurait pu la perdre. Les perdre. Jamais il n’avait pensé que tout cela ferait si mal. Qu’il ne pourrait pas dominer tout ce qui exhalerait de ces… sentiments là. Mais tout était à la fois plus clair et plus complexe. Ava était partie depuis quelques heures. Ses jugements ironiques lui manquaient. Sa présence lui manquait. Mais le souvenir des traits de son visage, le timbre de sa voix, s’estompaient brutalement. Ava était son filet de sécurité, le choix conventionné d’une existence paisible et … insipide. Ava était la fille parfaite pour lui ; celle avec qui vous feriez un beau couple, mais que vous n’aimeriez jamais. Celle que vous imaginez facilement sur vos photos de famille, mais qui ne laissera jamais son empreinte sur votre cœur. Alex avait couru vers la facilité avec une énergie déconcertante, comme s’il s’employait délibérément à échapper au bonheur. Au vrai. Au pur. Celui qui alimente vos émotions, qui vous fait rire, pleurer, vibrer. Addison était le doux poison qui avait dynamité son existence. Celle qu’il adorait détester, celle qu’il détestait… aimer ? Depuis que sa route avait croisé la sienne, la frivolité qui arborait sa vie avait fané. Plus de coups d’un soir. Il avait beau nier, penser que les sentiments finiraient bien par se décanter tout seuls, le doute subsistait. Pire, il l’avait conquis. Et Alex devait mener une lutte de tous les instants pour ne pas se laisser assujettir par ses pensées. Et ne surtout pas emprunter le chemin de l’utopie. Il était aisé de deviner qu’il n’était pas celui qu’il lui fallait. Alex ne faisait pas partie des « mecs biens ». Il était l’enfant expatrié, celui qui avait chassé son père, qui avait laissé plonger sa mère dans la dépression. Celui qui avait grandit au son des claques sur la peau rougie de sa mère, celui qui entendait encore l’écho des braillements incessants de son père. Quand on ne sait pas ce qu’est aimer, on ne prétend pas vouloir l’inculquer… ou le prodiguer. Les mots d’amours sonnaient comme vulgaires dans sa bouche. Alors. Alors ? Qu’importe la fuite, pourvu qu’elle soit salutaire. Alors *beep*, ou était donc le problème ? Pourquoi avait-il un besoin quasi existentiel de respirer son parfum, de se nourrir de ses paroles. Il ne pouvait pas se permettre de se prendre au jeu t’aime.
Il brava l’humidité et rejoignit l’hôpital. Apres tout, il n’était ni ivre ni fatigué, et encore moins disposé à rentrer chez lui. Bien que son cerveau soit dépourvu de toute lucidité, son uniforme de chirurgien était lui, bien fonctionnel. C’est étrange comme ces endroits si familiers, d’ordinaire si insignifiants, vous apparaissent comme chaleureux et salvateurs dans ces moments là. Il franchit les portes du Seattle Grace et percuta Miranda Bailey qui se ruait aux urgences.
-« Karev ? Qu’est-ce qui vous amène donc ici ? »
-« L’envie de travailler » risqua-t-il, peu convaincu. Il avait macéré bien trop longtemps dans la nuit diluvienne de Seattle pour afficher son ordinaire arrogance.
-« Ben voyons… Et moi je suis Blanche Neige et j’attends que les sept nains viennent me délivrer de cet enfer… C’est la cohue aux urgences… Je n’ai pas le temps pour vos gamineries. Rentrez chez vous, Karev, demain votre première journée de résident vous attend.»
-« Je pourrais me rendre utile… »
Bailey écarquilla les yeux. Décidément, le monde ne tournait plus rond. Depuis quand Alex Karev insistait-il pour faire des heures supplémentaires ? « Vous allez regretter ce que vous venez de dire, mais trop tard, c’est dit, allez vous changer et retrouver moi aux urgences dans 10 minutes. »
Alex détalla. Il pressa le bouton de l’ascenseur. Il égouttait patiemment devant les portes closes, les yeux rivés sur le panneau lumineux de l’élévateur. Les portes s’ouvrirent. La silhouette gracieuse d’Addison se dessina devant lui. Elle avait les traits tirés, les cheveux épinglés en bataille et la fatigue se lisait sur son visage. Et pourtant. Pourtant elle irradiait l’ascenseur, le couloir, et même tout l’hôpital de son insolente beauté. Alex entrouvrit béatement les lèvres mais aucun son ne daigna s’extraire.
-« Karev ? Vous n’êtes pas… »
-«Je… non… Mes amis se consolent entre eux, je ne suis pas une très bonne épaule pour pleurer »
-« En fat j’allais dire… avec Ava ? »
Alex blêmit subitement. Ses paumes semblèrent s’imprégner de la moiteur de l’atmosphère. Il baissa les yeux. Timidement. Comme si quelqu’un s’était emparé de son corps. Soumis à l’incohérence la plus totale.
-« Excusez moi, Alex… ce ne sont pas mes affaires... Je… J’ai une patiente qui arrive aux urgences. Il y a eu un carambolage. Vous voulez m’assister ? »
Alex acquiesça. Il monta rapidement et changea de tenue. Il pénétra dans l’arène exaltante des urgences. Des dizaines de personnes grouillaient dans les artères du service. Des traumas arrivaient et se mêlaient aux petits bobos quotidiens des habitants de Seattle. La nuit promettait d’être longue et jamais les dires de Bailey ne semblèrent plus incontestables qu’à cet instant là. Les heures s’écoulèrent mesure qu’ils épuraient le service. Alex ne sentait plus la fatigue, c’était comme si l’effervescence et la folie de cette nuit avaient déteints sur la frustration et les doutes qui l’envahissaient. Mais le répit était évanescent.
Un couple se présenta aux urgences. Rien de grave, au premier abord. La jeune femme, enceinte de 34 semaines, s’inquiétait de quelques contractions inopportunes. Addison l’installa dans une salle, prescrit quelques examens et rassura les jeunes futurs parents. Alex se chargea des examens. Leur équipe était bien rodée. Une confiance et un respect mutuel s’étaient construits au fur et à mesure de leur collaboration. Bien que le tout soit le plus souvent parsemé de frictions, Alex devait bien admettre qu’il aimait l’escouade du vagin, et plus particulièrement travailler avec Addison. Il pensait même sérieusement à effectuer sa résidence au sein de la neonat. Certes travailler quotidiennement avec Addison ne relevait pas de la sinécure, leurs avis divergeaient et se heurtaient bien souvent, mais il aimait plus que tout apprendre à ses cotés. Bien sur, il ne s’écorcherait jamais les lèvres à l’admettre, et préférait imputer ses succès en obstétrique à la chance, mais il avait un don pour cette spécialité. Un satané don qui le propulsait dans l’univers d’Addison.
En relevant la blouse de la jeune femme afin de procéder à son échographie, Alex nota quelques cicatrices suspectes sur les avants bras et les jambes de sa patiente. Remarquant le regard insistant de jeune résident, celle-ci entama une banale conversation, pensant le distraire de ses préoccupations. Néanmoins, ces blessures étaient trop familières aux yeux d’Alex pour être si vite négligées. Il ordonna des examens complémentaires et demanda des radios. Les résultats tardant à venir, il se chargea lui-même de les obtenir. Les vestiges évidents de fractures confirmèrent le diagnostic d’Alex. Il s’empressa d’avertir sa titulaire. Attablée à la cafétéria, elle tentait en vain de s’accorder une brève pause dans le tumulte de cette nuit sauvage. De rassembler ses pensées, disséminées dans le souvenir des différents événements qui avaient émaillé sa journée.
Quelle idée avait elle eue de s’amouracher d’Alex Karev. S’il y avait bien un candidat à éviter pour alimenter sa vie sentimentale, c’était lui. Sa réputation et ses frasques nourrissaient les bruits de couloirs depuis son arrivée à Seattle. Comment avait-elle pu se laisser prendre naïvement dans cette comédie sentimentale. Après l’épisode Mark, l’amertume aurait du la guider sur un chemin bien plus consensuel. Mais la pomme était trop alléchante. Bien sur. Elle n’avait pas pu s’empêcher d’y goûter. Cette futile fièvre s’était emparée d’elle. Et ce doux baiser, échangé chez Joe, l’avait consumé. Un amour passager ? Bien sur. Vicieuse illusion. Une pomme infectée, un ver qui vous ronge le cœur, le cerveau, le corps, qui vous brûle. Cruelle ironie. Sa vie n’en était que trop imprégnée.
Elle fut tirée de ses songes par un Alex déconfis qui lui apporta les résultats des tests de sa patiente.
« Docteur Montgomery, j’ai les résultats de Jenny Turner. Il y a quelque chose qui cloche. J’ai remarqué de nombreux bleus et des égratignures sur ses bras et ses jambes. J’ai alors demandé des radios et le résultat n’est pas beau à voir »
Addison passa les radios sous le plafonnier de la cafétéria et distingua les mêmes fractures, à peine consolidées, sur le corps de la jeune femme. « Vous lui avez parlé ? »
« Pas encore, mais je pense que nous devrions alerter les services sociaux, ce mec est un danger public. »
« Attendez Karev, ne vous emballez pas, on ne sait rien de cette histoire. Il se peut qu’il y ait une autre explication »
Une lueur noire assombrit les yeux d’Alex. Cruauté bizarre qui se déterrait du passé. « On ne peux pas laisser ça comme ça, il y a le bébé, c’est dangereux pour lui… »
« Je dois d’abord interroger Jenny pour savoir quelle est la source de ses fractures. Je ne peux pas me permettre d’agir à la légère. Votre empressement n’est pas la meilleure des solutions, votre entêtement, pas plus. »
Elle l’invita à l’accompagner dans la chambre de la jeune femme. Addison eut beau user de divers stratagèmes pour encourager la jeune femme à quelques confidences, elle resta terrée dans son mutisme. Alex bouillait, des petites rides se formaient sur son front, trahissant sa fureur. Il ne quittait pas son mari des yeux. Celui-ci, impassible, attendait à l’extérieur de la salle d’examen. Pas un mouvement ne confessait ses accès d’humeur, mais Alex connaissait trop bien ce masque là pour se laisser duper. Il ne pu réprimer un commentaire devant le discours bien formaté de la jeune patiente, qui s’évertuait toujours à disculper son époux. Addison s’interposa. La jeune femme poursuivit sa plaidoirie de plus belle. Les nerfs d’Alex cédèrent et il affirma qu’il ne croyait pas un mot en ses allégations. Surprise par cette réaction qui n’avait rien de commune, surtout pour Alex Karev, Addie n’eut pas d’autre choix que de lui demander de sortir. Il obtempéra, marquant son agacement d’un claquement de porte.
Craignant d’être confronté aux stigmates de son passé, et surtout aux questions d’Addison, Alex s’employa à l’éviter durant les deux heures qui suivirent. Il ne savait pas vraiment où il en était et ne tenait pas à s’aventurer sur le terrain des révélations. Il se résolu à opter pour sa stratégie, la plus efficace : la fuite. Apres quelques sutures en tout genre, il s’octroya une pause café dans le hall, veillant bien soigneusement à ne pas passer devant la salle ou Addison pratiquait un examen. Mais à peine eut-il le temps de s’avachir sur un banc que son biper sonna. Il jeta son café et ses pensées boueuses pour se rendre en néonat. Jenny perdait beaucoup de sang. Lorsqu’Alex pénétra dans la chambre où elle avait été installée un heure plus tôt, afin d’être monitorée, il retrouva Addison qui lui annonça qu’ils devaient l’emmener au bloc en urgence. Le bébé courrait un grand risque et il fallait agir au plus vite. Cependant, malgré leurs efforts conjugués et l’acharnement quasi démesuré d’Alex, ils ne purent sauver le nouveau né. Jenny, légèrement sédatée mais consciente, assista, impuissante, au décès de son enfant. L’intervention s’acheva dans ses sanglots déchirants.
Alex quitta le bloc quelque peu prématurément, laissant Addison consoler leur patiente. Tout cela avait éventré des plaies qu’il avait mis longtemps à panser. Et la douleur lui broyait le cœur. Les larmes étaient trop orgueilleuses pour couler, mais la souffrance était trop dure à dissimuler. Il préféra s’isoler quelques minutes. Lorsqu’il s’échappa de son refuge, il traversa le service de neonat dans l’espoir d’y trouver sa titulaire. Sans toutefois avouer les raisons de son emportement, il lui devait quelques excuses. Il passa devant la chambre de Jenny et y repéra Addison qui tentait de réconforter sa patiente avec quelques paroles apaisantes tandis que l’époux de cette dernière demeurait étrangement stoïque. Alex fut brusquement submergé par la colère et fondit sur l’homme, lui assénant un violent uppercut. Jason Turner vacilla et s’apprêtait à gicler sur Alex lorsqu’Addison s’interposa.
« Non mais Karev, ça va pas bien ? ?? Sortez de cette chambre immédiatement…. Vous m’entendez ? SOR-TEZ ! »Ses grands yeux azurs étaient emplis d’incompréhension et de stupeur. Alex obéit non sans fusiller une ultime fois sa victime du regard. Il ne savait pas vraiment comment justifier tout cela. Ce n’était qu’une erreur qui venait grossir la liste des incohérences de la journée. C’était comme si une force obscure avait balayé son impassibilité. Il était animé d’une rage qui le transcendait. | |
| | | gingertwist Résident
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| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Jeu 19 Juil - 21:01 | |
| Il regagna une salle de pause, observa les gouttes de pluies qui venaient mourir sur les fenêtres de l’hôpital. Une curieuse tristesse l’envahissait. Il s’assit sur le carrelage froid, se recroquevilla contre un mur. Comme un gamin punit. Qu’importe le ridicule du moment que la quiétude revienne. Au fond, il ne valait pas mieux. Il s’amusait des gémissements des ses amis, se croyait impénétrable. Foutaises. Chassez le naturel, il revient au galop. Addison entra rageusement dans la pièce. Stupéfaite par l’attitude d’Alex, elle se radoucit rapidement et vint s’asseoir à coté de lui. Pas trop près, car sa présence à ses cotés brouillait quelque peu ses pensées raisonnées.
-« Je ne vais pas vous dire ce que vous voulez savoir » lâcha Alex.
-« Je ne vous laisse pas le choix…. Le courage n’est pas en option, ici, Karev ». Son ton se durcit légèrement « qu’importe ce dont vous croyez cet homme capable, vous n’êtes pas ici en villégiature, vous ne pouvez pas faire ce qu’il vous plait… vous devriez… »
-« Je ne suis pas désolé » trancha-t-il
-« Karev ! »
-« Je ne vais pas m’excusez d’avoir infligé à ce salopard un millième de ce qu’il doit faire endurer à sa femme… »
-« Vous n’avez aucune idée de ce qu’il se passe entre eux, vous ne savez pas… »
Alex dévissa l’écrou des souvenirs « Vous ne savez pas ce que c’est ! Vous ne connaissez pas le son de la main qui fouette l’épiderme, les cris de douleurs qui émanent de ces actes de barbarie… » Alex retint sa respiration, comme s’il avait pu aspirer les mots qu’il venait de cracher.
Addison comprit que ces mots étaient bien plus qu’une simple référence à sa patiente. Ses yeux se posèrent sur la main rougie d’Alex. Son cerveau avait beau lui crier de fuir, elle posa sa main sur ses phalanges endolories. Il tourna la tête, plongea son regard dans le sien. Une singulière sensation lui parcourut le corps. Les pensées dans lesquelles il pataugeait se dispersèrent. Aucune métaphore n’était suffisamment allégorique pour signifier son bien être. Il se laissa glisser dans cette douce léthargie. La fatigue force l’impudence, Alex laissa ses lèvres cheminer vers les siennes. Elle n’offrit aucune résistance et répondit à son baiser. Elle aurait voulu le repousser, et demeurait persuadée qu’il désirait Ava. Mais le vertige de ses sentiments s’emparait d’elle et elle céda au plaisir. A ses mains sur les courbes de son corps. A ses baisers enivrés sur son épiderme frissonnante. A la douceur de ses gestes. A la fièvre de ce moment idyllique. Une parenthèse orgasmique qui clôtura cette journée insoutenable.
Alex ouvrit les yeux. Les premières lueurs du jour commençaient à poindre. La pièce était sinistre, comme si ses pensées avaient terni les murs grisâtres de l’hôpital. Addison était confortablement blottie dans ses bras. Il sentait son souffle chaud chatouiller son cou. Vaporeux délice. Elle s’éveilla, le bourdonnement de la climatisation devenant excessif. Elle scruta rapidement la porte et pria pour qu’elle soit verrouillée.
« Bonjour » murmura-t-elle. Elle ne savait pas vraiment comment une sensation aussi agréable pouvait la mettre aussi mal à l’aise.
« Bonjour » répondit-il en écho.
Un silence écrasant comprima la pièce. L’amour n’est qu’une lame de rasoir glissée avec justesse sur leurs cœurs écorchés. Addison retrouva les esprits la première « je devrais y aller… » et joint le geste à la parole. Elle s’extirpa du lit. Alex agrippa son bras, l’attirant vers elle. Il approcha dangereusement ses lèvres des siennes.
« Alex, je ne crois pas que… » Protesta-t-elle mollement.
Il l’attira plus près et lui offrit le baiser le plus torride qu’elle n’ait jamais reçu. Ses mains se promenèrent le long de son corps. Ses lèvres sucrées semblaient embrasées. Elle cédait peu à peu à ses caresses quand la raison la rappela à l’ordre.
« Alex, attends… attends… » Balbutiait-elle entre deux baisers. « Alex… » Elle brisa l’étreinte « Tout ça ne mène à rien… Je ne suis pas celle que tu veux… et… et… et je vais partir. »
Alex reprit ses esprits : « Partir ? »
« Seattle n’a plus rien de bon à m’offrir… » Alex baissa les yeux, elle poursuivit : « Je ne suis pas, et je ne serais jamais Ava… tout ce qu’elle est pour toi. Et j’ai beaucoup trop d’orgueil pour me contenter de ta frustration. Donc je savais que cette nuit ne serait qu’un moment volé… Pardonne moi d’être si dure, mais je ne sais pas si je pourrais à nouveau t’entendre dire ce genre de choses… je préfère… tu sais… anticiper. » Elle s’assit sur le bord du lit, regarda le mur opposé.
« Je ne veux pas Ava. » Il se redressa, posa son index sous le menton d’Addison et l’invita à se retourner vers lui. « Addison » C’était la première fois qu’il n’usait pas de son patronyme pour s’adresser à elle. « tu te trompes… je ne veux pas Ava. Ava n’est qu’un produit initié par mon esprit… et peut être que mon esprit voudrait que je sois avec Ava mais elle n’est pas celle qui m’empêche de respirer… »
«Arrête. Alex tu ne peux pas faire ça » Addison sentit qu’elle devait couper court à la conversation au risque de fondre devant lui. Ses yeux brillaient, les larmes ne tarderaient pas à venir.
« Je ne peux pas faire quoi ? »
« Tu ne peux pas me dire ces choses comme si elles n’avaient aucun poids. Tu ne peux pas une nouvelle fois me rejeter. »
« Je ne peux pas être ce que tu attends »
« Mais comment sais-tu ce que j’attends. Je ne t’ai jamais rien demandé… »
« Rien demandé ? tu as dit… »
« Quoi ? » Son regard le fustigea.
« Je sais que j’ai joué de maladresse. C’est peut être difficile à croire, mais je n’ai jamais voulu te blesser… je voulais juste que tu saches… Je ne veux pas Ava »
« Tout ça ne rime à rien, je n’en peux plus de ce petit jeu… tu viens, tu me dis ces choses qui… ces choses qui me font perdre la raison… puis tu redeviens Alex l’impitoyable qui de la pointe de son sarcasme assassine mes espoirs… »
« Je dois te dire quelque chose… »
Le visage d’Addison se radoucit. « Arrête, Alex, je ne t’ai pas demandé de faire ça. Je ne t’ai rien demandé. Il est trop tard pour tout. Je dois régler plein de choses pour mon départ… tu… si ça peut te rassurer, je ne pars pas à cause de ça… enfin pas uniquement » Elle lui sourit.
Il aurait voulu libérer son cœur. Lui dire. Mais il ne parvenait pas à extraire ces trois mots des carcans de son orgueil. Tout était encore trop englué dans son esprit. Il ne voulait pas qu’elle parte. Il ne voulait pas la laisser s’échapper. Mais avait-il le droit de la retenir ? Une larme roula sur la joue d’Addison. Alex vint l’essuyer de ses lèvres. Il déposa quelques baisers sur sa joue, sur le bout de son nez, sur ses lèvres. Elle ne le repoussa pas, passa ses bras autour de son cou pour l’attirer à elle. Il ponctuait ses baisers de caresses suaves et enivrantes. Elle lui murmura : « Une dernière fois » avant de laisser ses lèvres mourir sur les siennes. Bercé par la folie, ils se laissèrent aller et croquèrent une dernière fois la saveur érotique de cette pomme interdite.
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Dix jours s’écoulèrent. Alex et Addison reprirent leur collaboration des derniers instants. Pas une allusion, pas un sourire suggestif ou le moindre signe de mal être ne vint s’inscrire dans ces journées saturées. Comme si le nombre de femmes enceintes s’était accru ces derniers jours. Ils avaient passé leurs gardes ensemble, sans que rien ne trahissent leur tristesse. Les sentiments d’Alex restaient irrémédiablement vissés dans son cœur de marbre.
Le jour du départ arriva plus vite que prévu. La pluie frappait toujours l’asphalte de Seattle. Addison salua un à un ses collègues, s’entretint avec Derek, Mark, Richard, promit à Callie de lui donner régulièrement des nouvelles. Pas la moindre trace d’Alex. Elle traversa le service des urgences, croisa Izzie Stevens mais n’osa pas lui demander où se trouvait le jeune homme. Reprends toi, Addison, tu t’attendais à quoi ? Songea-t-elle. Elle traversa le parking qui clignait sous les stroboscopes des ambulances. Elle regagna sa voiture tandis que les eaux torrentielles arrosaient copieusement son pardessus. Elle déverrouilla la porte de sa Chrysler, y enfourna son sac et s’apprêtait à y pénétrer lorsqu’elle fut alerté par une voix qui criait son prénom.
« Addison ! »
« Karev ? »
Il la rejoint. Sa bouse était d’ores et déjà trempée. Il ruisselait littéralement. « Je… » Il se mordit la lèvre inférieure. « Je voulais te dire au revoir »
La mine d’Addison s’obscurcît « Oui…euh… merci. » Elle aurait voulu le gifler. Une fois encore, ses espoirs tombaient en déconfiture. Elle se retourna et s’apprêta une nouvelle fois à grimper dans son véhicule.
« Vous… tu… tu avais raison. » hasarda-t-il. Elle pivota vers lui. Il fit quelques pas. La pluie glacée semblait s’embraser. « Tu avais raison » souffla-t-il « Tu vas me manquer. Tu vas me manquer sûrement plus que tu ne l’imagines. Plus que je ne le pense moi-même. » Il l’enlaça. Il se foutait qu’on puisse le voir, il se foutait que quelqu’un les surprenne. Addison se lova contre lui. La pluie continuait de les arroser. Qu’importe. Le temps s’était arrêté. Elle brisa l’étreinte. Il la retint, juste le temps de joindre une dernières fois leurs lèvres dans un ultime baiser. C’était à la fois, fort et subtil. Amer et sucré. Ils échangèrent un regard qui aurait carbonisé un glacier. De ces regards qui en disent plus que de simples mots.
Elle monta dans sa voiture, démarra. Elle quitta rapidement le parking avant que le peu de courage qu’il lui restait ne s’évapore définitivement. Alex resta planté sur le parking, statufié par la tristesse qui le submergeait.
Addison se rendit à l’aéroport, déposa les clefs de sa voiture de location à l’agence et retrouva ses valises qui avait été acheminées par le service voiturier de l’hôtel. Elle procéda à son enregistrement, puis rejoint la salle d’attente. Elle décida de faire un arrêt toilette avant de prendre son vol. Elle se regarda dans le grand miroir des sanitaires, arrangea ses cheveux encore humides, ajusta son chemisier. Une trace de mascara tachetait sa pommette. Elle fouilla les poches de son pardessus dans l’espoir d’y trouver un paquet de mouchoir. Mais y fit une découverte bien plus décontenance. Un petit morceau de papier, légèrement humecté, y avait été glissé. Elle le déplia soigneusement et reconnu l’écriture. L’hôtesse fit un dernier appel pour les voyageurs à destination de Los Angeles. Addison se pressa, pénétra dans l’avion et atteint sa place, le précieux petit papier fermement serré dans sa main. Elle déchiffra les quelques mots griffonnés à la hâte.
Addison. J’aurais voulu t’écrire. T’écrire, jusqu’à ce que les mots ne s’encrent plus. Jusqu’à ce que mes pensées soient taries Je ne suis pas très doué pour ces choses là. Mais le courage me manque pour oser te les dire en face. Et je n’ai pas le droit, de te dire ces choses là. Mais ton absence est une morsure de plus sur mon cœur et je ne voulais pas te laisser croire davantage que tu n’étais pas celle qui dansait mes rêves, celle dont l’absence hantait mes cauchemars, celle dont le parfum était mon essence. Au risque que ce message prenne des allures trop mélodramatiques, je ne pouvais pas te laisser partir sans avouer que je suis tombé sous ton charme dès ton premier battement de cil, et que je t’aime sans avoir jamais voulu me l’avouer. Te l’avouer. Je te souhaite de trouver le bonheur. Tu vas me manquer. En fait, tu me manques déjà. Alex.
Sanguinaire providence. Tandis que le vol 3178 décollait su sol de Seattle, Addison maudissait ses choix, haïssait cette vie qui la bombardait encore et toujours. «Je t’aime aussi » souffla-t-elle.
Pendant ce temps, Alex déambulait dans les couloirs de l’hôpital. Rien, plus rien n’avait la même saveur. Il avait beau décalquer leur parcours si familiers, arpenter les mêmes allées, soigner les mêmes patientes. Tout était là, sauf elle. Et laissait un gouffre immense. Bien au-delà de ce qu’il avait pu penser. Et ne pouvait que ruminer ses errements et la façon dont tout avait été gâché. Il scruta le ciel, pensa à elle. La pluie redoubla de plus belle. Les beaux jours ne semblaient pas prêts à reconquérir Seattle. | |
| | | titi62mar Infirmière
Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 26/06/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Jeu 19 Juil - 21:17 | |
| j'adore c'est vraiment trop beau j'espère que tu as encore beaucoup de bon moment comme çà à nous offrir, un grand merci à toi | |
| | | gingertwist Résident
Nombre de messages : 2202 Age : 42 Localisation : en consultation avec Alex Date d'inscription : 22/02/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Jeu 19 Juil - 21:24 | |
| Merci pour ton comm', je vais réfléchir à une suite | |
| | | titi62mar Infirmière
Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 26/06/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Jeu 19 Juil - 22:17 | |
| super | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Jeu 19 Juil - 22:28 | |
| euh... WOOOOOOOOOOW sérieux encore une fois mon vocabulaire est trop pauvre !! J'adore c'est magnifiquement bien écrit !! Et pour la suite ce serait trop bien | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Jeu 19 Juil - 22:43 | |
| T'as un vrai talent et oui alex aime pas ava et la chrysler trop la classe | |
| | | gingertwist Résident
Nombre de messages : 2202 Age : 42 Localisation : en consultation avec Alex Date d'inscription : 22/02/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Sam 21 Juil - 4:22 | |
| Bah en fait j'ai eu juste à ecrire ce que j'aurais voulu voir... mais j'ai lu une fic ou c'était bien mieux, l'auteure a carrément assassiné Ava | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Sam 21 Juil - 9:31 | |
| trop bien Dans une fic je sais pas si c'est la mème et que j'ai du retard mais alex sort finalement avec ava mais en fait il aime addie.. j'adore j'aime pas les fics ou finalement dans la saisosn 4 alex déprime car il aime ava et il veut la retrouver... En tout cas ta fic était excellente | |
| | | Kate07Walsh Résident
Nombre de messages : 1897 Age : 34 Localisation : Chez moi avec Alex, Pete, ET Mark lol Date d'inscription : 20/02/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Sam 21 Juil - 11:08 | |
| moin aussi whaou !!!! j'adore ! tu l'as trop trop bien écrit ! j'espère que tu vas faire une suite ! cette fic est vraiment géniale ! | |
| | | gingertwist Résident
Nombre de messages : 2202 Age : 42 Localisation : en consultation avec Alex Date d'inscription : 22/02/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Dim 22 Juil - 3:20 | |
| merci Johanna Chiara, tu as le lien de ta fic??? (j'aime beaucoup les fics post-saison3) | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Dim 22 Juil - 10:36 | |
| Dès qu'elle poste le nouveau chapitre et que je la retrouve je t'envoi le lien promis la elle met trop de temps a continuer tu vas voir il y a une scène excellente dans le deuxième chapitre | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Dim 22 Juil - 10:46 | |
| | |
| | | titi62mar Infirmière
Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 26/06/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Dim 22 Juil - 13:49 | |
| zut c'est en anglais | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Dim 22 Juil - 17:19 | |
| oui désolé les fics en franssias sont presque inexistantes... | |
| | | titi62mar Infirmière
Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 26/06/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Dim 22 Juil - 19:28 | |
| c'est dommage car les français aussi adore addex | |
| | | <<Kate-Cya>> Chief
Nombre de messages : 1406 Localisation : En pleine intervention... Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Dim 22 Juil - 20:03 | |
| Waw j'adore ...vite une tite suite ^^
déso si je suis pas trop présente mais je suis en vacances enbelgique et je n'ai pas d'ordi ... | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Dim 22 Juil - 22:54 | |
| Moi je dois squatter celui de la ma grand mère c'est une antiquité et la vitesse d'internet n'en parlons pas | |
| | | titi62mar Infirmière
Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 26/06/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Lun 23 Juil - 0:34 | |
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| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Lun 23 Juil - 9:00 | |
| SUper je fonce le lire 11 heureusement que vous ètes la pour qu'il y est des fics en franssais | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Lun 23 Juil - 9:11 | |
| C'est super mais la encore m'eme si je usis une grande grande ... fan addex j'ai trop de peine pour mark.. C'est un excellent chaputre | |
| | | <<Kate-Cya>> Chief
Nombre de messages : 1406 Localisation : En pleine intervention... Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Lun 23 Juil - 10:59 | |
| YYYYYYYYYYYYYYEEEEEEEEEEEEEEPPPPPPPPPPPP
thank you very much ^^ | |
| | | Kate07Walsh Résident
Nombre de messages : 1897 Age : 34 Localisation : Chez moi avec Alex, Pete, ET Mark lol Date d'inscription : 20/02/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Mar 24 Juil - 11:39 | |
| oui j'ai adoré !!!! sinon c'est cool pr le lien chiara je sens que cette fic va bien me plaire ! | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Mar 24 Juil - 13:50 | |
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| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Mar 24 Juil - 13:51 | |
| chez moi sa marche en tout cas !! | |
| | | Kate07Walsh Résident
Nombre de messages : 1897 Age : 34 Localisation : Chez moi avec Alex, Pete, ET Mark lol Date d'inscription : 20/02/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Mar 24 Juil - 14:40 | |
| oui je te remercie ça marche !!! j'espère qu'elle va faire la peau a ava mdr | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Mar 24 Juil - 16:49 | |
| tu vas voir le deuxième chapitre j'adore la fin mais le trois c'est bizarre.. | |
| | | Kate07Walsh Résident
Nombre de messages : 1897 Age : 34 Localisation : Chez moi avec Alex, Pete, ET Mark lol Date d'inscription : 20/02/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Mer 25 Juil - 12:01 | |
| oui plutôt lol, j'ai bien rit mais le coup de la fille qu'il a eu oui bizarre c'est le mot ! | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Mer 25 Juil - 12:40 | |
| comme par hasard !! Et addie allons voir notre bébé .. J'étais la euh vous venez juste de vous embrasser alex est prix moyen .. Mais après sa va mieux | |
| | | Kate07Walsh Résident
Nombre de messages : 1897 Age : 34 Localisation : Chez moi avec Alex, Pete, ET Mark lol Date d'inscription : 20/02/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Mer 25 Juil - 12:55 | |
| oui le coup on aurait dit que c'était pas la mm personne qui écrivait deux lignes plus tard limite ils se mariaient et tout lol | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Mer 25 Juil - 14:59 | |
| grave .. c'était pas très logique elle a baclé | |
| | | Kate07Walsh Résident
Nombre de messages : 1897 Age : 34 Localisation : Chez moi avec Alex, Pete, ET Mark lol Date d'inscription : 20/02/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Jeu 26 Juil - 10:47 | |
| oui je trouve aussi ! mais du coup j'en ai cherché sur le moteur et j'en ai trouvé des pas mal en anglais par contre, y en a une seule en français tu l'as peut etre lue c'est son nom n'était pas valentine je sais plus quoi | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Jeu 26 Juil - 13:42 | |
| oui je l'ai lu mais elle est trop trop.. courte !! mais c'est dommage elle est pas mal .. | |
| | | Kate07Walsh Résident
Nombre de messages : 1897 Age : 34 Localisation : Chez moi avec Alex, Pete, ET Mark lol Date d'inscription : 20/02/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Jeu 26 Juil - 20:34 | |
| oui j'étais dégoutée quelle se finisse si vite ! | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Ven 27 Juil - 9:37 | |
| C'est sa qui est dommage avec certaines fics en franssais elle sont trop courtes...en plus elle était bien partie celle la | |
| | | Kate07Walsh Résident
Nombre de messages : 1897 Age : 34 Localisation : Chez moi avec Alex, Pete, ET Mark lol Date d'inscription : 20/02/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Ven 27 Juil - 19:33 | |
| oui c'st le moins qu'on puisse dire lol | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Sam 28 Juil - 21:58 | |
| l'autre qui est sur le forum avec la soeur d'alex elle est excellente et il y a pas de suite.. | |
| | | gingertwist Résident
Nombre de messages : 2202 Age : 42 Localisation : en consultation avec Alex Date d'inscription : 22/02/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Mar 31 Juil - 18:38 | |
| Chiara, merci beaucoup pour le lien de la fic.
Désolée je viens de m'apercevoir que j'avais oublié de poster les updates de ma fic parce qu'en fait j'ai décidé de poursuivre l'aventure avec cette histoire. Donc voilà, c'est parti !
Chapitre 2
Trois mois. Trois mois sans une nouvelle. Trois mois sans entendre le son de sa voix. Trois mois à se regarder dans le miroir sans se reconnaître. Trois moi à régurgiter ses regrets. Un 38 tonnes avait percuté son cœur, détruit son arrogance. Il ne restait que de piteux gravas où se mêlaient doute, désespoir, orgueil. Un orgueil décimé par l’insolent refrain des regrets. Pas un jour sans que ses pensées ne soient ponctuées de remords. Les pages du calendrier s’effeuillaient progressivement. Encore un jour, une semaine, qui venait noircir l’éphéméride. Le décor n’avait pas changé, les couloirs exhalaient la même odeur de camphre, les patients défilaient au même rythme. Et pourtant. Rien n’avait la même saveur, tout lui semblait fade. Dépeuplé. Amer. Incolore.
Les morceaux de bravoure dont il avait usé pour rédiger sa déclaration semblaient s’être évaporés. Ses mains refusaient obstinément de décrocher le combiné du téléphone. Ses mots ne daignaient pas tacher la moindre feuille de papier. Maudit égo. Fleur de l’arrogance dont il ne parvenait à se guérir. Il aurait voulu balayer Addison de ses souvenirs, reprendre le cours de sa vie comme si elle n’en avait jamais fait partie. Mais son absence lui bouffait le cœur, ses sentiments lui rongeaient les entrailles. Les nuits se faisaient plus blanches. Elle était partout. Son souvenirs campait dans le moindre de ses songes, hantait ses heures de garde, dansait dans les bulles de son whisky coca. Ce dernier était un bien maigre de remède et n’avait pas fait illusion bien longtemps. Rien n’avait pu gommer son visage de ses pensées. Pas même l’atroce migraine qui ruinait son réveil après quelques nuits trop arrosées. Il avait adopté tous les soirs le même rituel. Emerald City Bar, accoudé au comptoir. Il venait sacrifier chez Joe ses pensées sur l’autel des vapeurs éthyliques des divers breuvages qu’il ingérait. Ni trop, ni pas assez, juste de quoi vampiriser un peu ses regrets sans pour autant devoir s’empiffrer d’aspirine le lendemain. Une version édulcorée de la figure paternelle, version Karev. Parfois, il se laissait aller à quelques regards avec une inconnue, puis entamait une conversation qu’il achevait par une pirouette, dès que l’évidence se faisait trop présente. Aucune représentante de la gente féminine ne rivalisait avec la tornade rousse qui avait ravagé si délicieusement sa vie. Alors il rentrait, seul. Se couchait, seul. Se réveillait, encore plus seul. Sa vie ressemblait à un vieux single pour célibataires. Une rengaine rayée et maussade qui rythmait son existence avec autant de passion qu’un chant funèbre.
Les fêtes de fin d’année approchaient et Alex redoublait de solitude. Tous les prétextes étaient bons pour fausser compagnie à ses amis. Il maîtrisait l’art de l’esquive comme personne et usait de tous ses subterfuges pour ne pas éveiller leurs soupçons. Apres tout, il n’en restait pas moins Alex Karev. Pas plus réputé pour sa délicatesse que pour sa franche camaraderie. Et si Izzie et Meredith avaient remarqué sa morosité apparente et la moue boudeuse qu’il affichait, il demeurait impassible et obstinément muet. Ni prêt à leur confier ses remords, ni vraiment paré à accepter leur jugement. Et puis qu’importe, l’orgueil devait surpasser tout ça. Les dés étaient jetés, elle l’avait sûrement déjà oublié. Son dossier avait du être estampillé « passé » au coté de ceux de Mark et Derek.
Mais comme si son omniprésence n’avait pas été suffisamment apparente, Alex avait choisi une autre pénitence. En optant pour la néonat, il savait bien qu’il s’agissait du choix le plus judicieux pour sa carrière, mais un choix qui lui rappelait au quotidien combien son absence était cruelle. Doux masochisme. Comme s’il suffisait de quelques heures avec ces nouveaux nés pour la garder un peu auprès de lui. Il aimait ce job, malgré tout. Il avait développé d’étonnantes facultés en obstétrique et ses collègues s’étonnaient de ses diagnostics affinés et de ses gestes précis. Il avait emmagasiné une multitude d’informations en officiant aux coté d’Addison et usait à bon escient de ce nouveau savoir. En cette période hivernale, toutes les femmes de Seattle semblaient s’être accordées pour fêter la Nativité dans un délai record. Le service ne désengorgeait pas, les gardes se déroulaient à un rythme effréné. Ce n’était pas plus mal. Plus de temps il passait au bloc, moins il pouvait se concentrer sur ses erreurs. Thérapie professionnelle contre les déboires personnels.
Xoxoxoxoxoxoxooxoxoxoxoxo
Alex sortit de la salle d’opération après deux heures éprouvantes au cours desquelles il avait pratiqué une césarienne avec le nouveau titulaire du service. Si l’intervention avait été sans encombres pour la jeune maman, il n’en était pas de même pour le prématuré qui avait été placé instantanément en couveuse. Alex rejoignit le père qui usait ses semelles sur le linoléum de la salle d’attente.
- « Monsieur Connors, votre femme est en salle de réveil et votre petit garçon… »
- « Matthew. Il s’appelle Matthew »
- « Matthew est…Matthew souffre d’un déficit respiratoire important. Nous avons du l’intuber ; c'est-à-dire que nous avons placé un tube à l’intérieur de sa gorge qui est relié à une machine, pour l’aider à respirer. Il a été placé en réa néonat. »
Le regard apeuré du père désemparé déconcerta Alex. Ce n’était pas la première fois qu’il faisait face à ce genre de situation. Et pourtant cela générait à chaque fois un nouveau mal être auquel il n’était pas accoutumé. Et auquel il ne s’habituerait probablement jamais.
-« Je… je peux le voir ? » hasarda Nick Connors.
Alex acquiesça et invita d’un coup d’œil le jeune père à le suivre. De grandes baies vitrées ornaient la salle où se trouvaient les couveuses. Ils observèrent à travers le verre épais les petites mains rosées du nourrisson qui semblait dormir paisiblement. Apres plusieurs mois passés en néonat, Alex s’étonnait toujours de l’émerveillement que lui suscitaient ces petites créatures.
-« Il est magnifique » s’enthousiasmait Nick
Alex hocha la tête
-« Vous avez des enfants ? » poursuivit-il
-« Non » répondit timidement Alex
-« Je n’avais jamais pensé être père un jour. A vrai dire, je n’en voulais même pas. Il faut dire que chez moi, on n’a jamais été très famille. Mon père est parti alors que je ne savais pas encore marcher, alors autant vous dire que je sais à peine ce que « papa » signifie… je sais pas pourquoi je vous dit ça… en fait je crois que je panique un peu à l’idée d’être père… c’est sûrement idiot… mais sinon… quand pourrons nous le ramener à la maison ? »
-« Je ne peux pas vous dire pour le moment, nous devons attendre les prochaines 24 heures pour voir comment la situation va évoluer »
-« Mais demain soir, c’est le réveillon de Noel… »
-« Je suis navré, Monsieur Connors, mais je ne peux rien vous promettre, Matthew va devoir se battre pour pouvoir respirer seul. »
Nick baissa la tête, visiblement déçu. « Vous voyez, la famille ce n’est vraiment pas fait pour moi, c’est génétique, je suis programmé pour tout rater dans ce domaine… je ne suis même pas capable d’offrir une constitution décente à mon propre fils »
Alex aurait voulu lui offrir quelques conseils, le rassurer, mais la conversation empiétait un peu trop sur ses propres blessures. Et il n’était pas armé pour s’engager dans cette bataille. Pas en ce moment. Il se contenta d’escorter Nick au chevet de son épouse et descendit à la cafétéria prendre une déjeuner bien mérité. A peine eut-il le temps de poser son plateau sur une table isolée qu’une autre plateau claqua brutalement sur l’aluminium. Alex sursauta.
-« Alors Karev, pas trop occupé ? »
-« P… pardon ? » balbutia Alex en fixant Callie qui le fusillait du regard.
Elle s’assit en face de lui avant d’expliquer : « la seule raison pour laquelle vous n’avez pas encore téléphoné, écrit ou mailé à Addison, c’est parce que vous devez être trop occupé, n’est-ce pas ? »
Le regard d’Alex s’assombrit, il dégaina à son tour un regard noir qu’il assena sans retenue à sa supérieure.
-« Ca… ça ne vous concerne pas. » Il bouillonnait d’impatience. Elle avait des nouvelles d’Addison, peut être même qu’elle lui avait parlée de lui. Les questions se bousculaient dans sa tête et lui écorchaient les lèvres, sans qu’il puisse libérer ce flot d’interrogations.
-« Ne faites pas l’innocent, Karev, ça vous va très mal… Il faudrait être complètement tordu pour ne pas voir que vous n’êtes plus le même depuis son départ. Et Addison est mon amie, je ne tolèrerais pas qu’un autre puisse se moquer d’elle, surtout après ce que vous… »
Alex leva les yeux et tenta d’accrocher le regard de Callie qui fixait maladroitement son assiette, consciente de la bourde qu’elle venait de commettre.
-« Qu’est-ce que j’ai… »
-« Rien » dit-elle en se levant de sa chaise.
Dominé par l’orgueil, Alex n’insista pas. Mais ne put se soustraire aux questions qui se massaient dans son esprit. Addison. Addison. Addison. Il sombrait dans la démence. Il errait dans un dédale sentimental sans fin. Tout lui faisait penser à elle. A son sourire. Aux effluves de son parfum. Tout cela n’avait aucun sens. Elle était partie. Et n’avait pas répondu à son message. Elle était son opium ; il était en état de manque. Parfois tout cela frôlait vraiment l’absurde, tant le ridicule de ses pensées se confondait avec la folie qui le gagnait. Mais pas une once de courage ne lui apparaissait. Il n’avait rien à lui offrir. Il n’avait jamais su ce qu’est aimer. L’amour made in Karev n’était qu’éraflures, un sentiment putréfiant matérialisé par la solitude. Elle méritait mieux que ça. Et même si le silence était assassin, il valait mieux que de la rendre malheureuse. Il termina rapidement son déjeuner. L’appétit n’était de toute façon plus à l’ordre du jour. Perdu dans ses pensées, il n’entendit pas Meredith s’approcher de lui. Elle s’assit à coté de lui, l’arracha à ses inquiétudes et lui demanda ce qu’il comptait faire le soir de Noel.
-« Rien de spécial…je… »
-« J’ai pensé qu’on pourrait fêter ça tous les 4 : Izzie, Christina, toi et moi. J’aurais bien proposé aux O’Malley mais vu l’ambiance actuelle, avec Izzie tu sais… enfin bon, cette année a été rude pour nous tous, on a bien mérité cette soirée et je n’ai pas envie de la passer à me poser des questions sur mon avenir avec Derek… »
-« Ecoute, Mer, ce n’est pas que… enfin je suis de garde demain soir… »
-« De garde ? Le soir du réveillon ? Mais qu’as-tu fait de mal ? »
Il esquissa un demi sourire. « Rien. C’est moi qui ai demandé à être de garde. »
Elle posa la main sur son bras, le regarda avant d’ajouter : « Alex, vas-tu enfin te décider à parler. Peu importe que ce soit à moi, à Izzie, à qui tu veux mais quoiqu’il se passe, tu dois en parler »
Alex se terra dans son mutisme. Il se sentait comme un condamné qui attend dans le couloir de la mort. La confusion en guise de bagage. Il regarda Meredith qui semblait profondément désolée par ce qu’il lui arrivait. Il se risqua à quelques confidences, toutes ces interrogations en éruption devenant vraiment trop dures à maîtriser. « Comment fais-tu pour… comment as-tu fait pour oublier Sheperd ? »
Meredith, qui ne s’attendait plus à une réponse et encore moins à une question de ce genre, ne put masquer sa surprise.
« Laisse tomber » commenta Alex
« Je n’ai pas oublié Derek. Même si je le voulais, je ne pourrais pas oublier Derek. C’est en moi, c’est plus fort que la volonté, plus intense que n’importe quel béguin que j’ai pu avoir auparavant. »
« Mais il n’y a pas un moyen pour que tout s’arrête, pour que tu retrouves enfin le sourire »
« Ca ne peut pas s’arrêter, cet amour là est vital, il coule dans mes veines, il… il me fait vivre mais si tout n’est pas rose et si je souffre…. Alex… pourquoi ai-je l’impression qu’on ne parle pas que de ma relation avec Derek ? »
Alex replongea dans le silence. Meredith avança une hypothèse : « C’est Ava ? Enfin, je veux dire, Rebecca, elle te manque ? » Il la regarda, et elle n’eut pas besoin d’entendre sa réponse pour constater qu’elle avait faux sur toute la ligne. Et pourtant elle était sûre d’avoir décelé dans ses paroles bien plus que de la considération pour sa propre love story.
« Alex, dis moi… de qui s’agit-il ? »
-« De rien, de personne. » Il lui offrit un sourire et ajouta : « Merci beaucoup pour ta proposition… pour demain soir. Mais ne t’en fais pas, tout va bien, y a juste des fois où… on se sent un peu étranger à tout ça… je n’ai jamais été un pro des dîners festifs … »
Il s’éloigna tandis qu’elle s’interrogeait encore sur l’identité de la mystérieuse femme qui avait magnifié Alex Karev en un tout autre homme. | |
| | | gingertwist Résident
Nombre de messages : 2202 Age : 42 Localisation : en consultation avec Alex Date d'inscription : 22/02/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Mar 31 Juil - 18:39 | |
| Chapitre 2 -suite Après avoir terminé sa garde, Alex évita scrupuleusement de passer devant ses amis et s’engouffra rapidement dans un ascenseur. Il y trouva Lexie, demi sœur de Meredith de son état et séductrice notoire au sein du Seattle Grace. Sa réputation n’avait d’égal que celle de Mark Sloan. Usant tour à tour de ses cahrmes et atours, la belle avait fait tourner bon nombre de têtes à l’hôpital. Pas lui. Alex n’avait ni prit le temps ni eu envie de faire plus ample connaissance. Ce temps là était révolu. Elle semblait elle aussi d’humeur maussade et pesta contre la lenteur de l’ascenseur. Lorsqu’ils se retrouvèrent seuls dans la cabine, elle engagea la conversation : « Rude journée ? »
« Pas plus que d’habitude. » Il demeura aussi cordial qu’un glaçon.
« Eh bien… pour un peu tu mordrais. »
« Pas envie de parler. Ca n’a rien de personnel, je n’ai pas envie c’est tout »
« Je crois que je sais ce dont tu as besoin. »
Pour la première fois depuis le début de leur conversation, il la regarda. « Ah oui ? Et quoi donc ? »
« Un verre. Allons prendre un verre chez Joe »
« Un verre. Avec vous… Bon écoutez je ne sais pas à quoi vous jouez, mais je ne suis vraiment pas d’humeur. »
« Un verre, c’est tout » pria-t-elle. Elle s’approcha de lui, posa sa main sur son épaule. Il la repoussa.
Il finit par céder après quelques supplications. La tanière de Joe grouillait de médecins, infirmières et autres habitants de Seattle qui venaient noyer leur journée dans des breuvages miraculeux. Un brouillard opaque se distillait autour d’eux. La sono crachait des vieux blues de la Nouvelle Orleans, l’atmosphère était empreinte de convivialité. Assis sur deux tabourets, Alex et Lexie vidaient quelques margaritas. Alcoolisme salutaire. Les pensées d’Alex s’éclaircissaient à mesure que le triple sec dissipait ses idées noires. En fait, après quatre cuvées, il n’était plus très sûr d’avoir les idées si claires. Il n’avait pas remarqué que Lexie s’était autant rapprochée de lui. Ni sa main caressant doucement son bras. Il fallait bien reconnaître qu’elle était très séduisante. Ses yeux miroitaient l’insouciance et la légèreté qu’il arborait auparavant. Alex sentait un regain du passé s’emparer peut à peu de lui. Elle approcha ses lèvres des siennes et bientôt plus aucun espace ne les séparait. Il goûta à ce baiser qui lui sembla aussi amer que piquant. Il stoppa brutalement leur étreinte.
« Attends, attends… désolé. Je peux pas. Je ne peux pas. »
« Quoi ? Je croyais que tu n’avais pas de petite amie »
« Je n’en ai pas. »
« Et alors ? Où est le problème ? Tu n’as pas aimé ? »
« Nan… enfin, écoute, je suis désolé. Je ne peux pas. »
« Me prends pas pour une conne. Y a une fille là- dessous. »
« Non, écoute Lexie, je suis vraiment, sincèrement, navré mais cette soirée, c’était une erreur. Alors maintenant laisse moi. Laisse moi »
Il glissa un billet sur le comptoir, descendit de son perchoir. Il chancela. Vertiges de l’alcool, ou des remords. Il avait la douloureuse impression de l’avoir trompée. En repensant à ce baiser, le mot « salaud » scintillait en toutes lettres dans son esprit. Il salua brièvement Lexie, puis se dirigea vers la sortie. Alors qu’il regagnait la porte, une main agrippa son bras. Callie lui jeta un regard empli de fureur. Nul besoin d’être devin pour reconnaître qu’elle avait probablement assisté à la scène. La honte et le malaise lui obstruèrent la gorge. Des sueurs froides le criblèrent littéralement. Il se sentait tel un gosse pris en flagrant délit par sa mère.
« Alors Karev, on s’encanaille avec les jeunes internes ? »
Alex jeta un coup d’oeil furtif à George, qui, dubitatif, se demandait bien ce que sa femme pouvait reprocher à son ami. Callie suivit son regard, prétexta devoir parler à Alex et l’entraîna dehors.
« Bon dieu Karev mais qu’est ce que vous foutez ? Ecoutez, je sais pour la lettre, je sais pour vous et Addison. C’était des conneries, pour vous, tout ça ? »
« Bon ok, j’ai subi vos petites allusions toutes la journée, là, ça va, lâchez moi » Il s’apprêtait à partir puis revint vers elle. « Vous ne savez pas ce que c’est alors ne vous permettez pas de me juger. Vous ne savez pas ce que c’est de vivre sans elle, vous ne savez pas ce que c’est de ne penser qu’à elle, de ne vouloir voir qu’elle, de n’Avoir envie que d’elle ! Alors foutez moi la paix, bordel, FOUTEZ MOI LA PAIX !! »
« C’est à elle qu’il faut dire ça, Alex, pas à moi. Pourquoi ne l’avez-vous pas appelé, pourquoi ne pas avoir essayé de la contacter ! »
Il était à présent hors de lui. « Elle ne voulait pas de moi !! Elle a eu ma lettre, grâce à vous je sais même qu’elle l’a lue… elle l’a lue et elle n’a rien fait »
Callie haussa elle aussi le ton « Mais mon pauvre Karev, vous êtes complètement à coté de la plaque ! Vous n’avez rien compris vous… »
« Mais oui, bien sur, je n’ai rien compris, c’est toujours moi qui ne fait pas les choses »
Callie sentait qu’il était sur le point de craquer, elle se radoucit. « Alex… votre déclaration, tout ça, c’était magnifique mais vous avez oublié le plus important… »
« Quoi ? Bordel ! Quoi ? Qu’est-ce que j’ai du oublier ? !!»
« Lui demander de rester. Elle voulait que vous lui demandiez de rester. Pourquoi ne lui avez-vous pas demandé de rester ? »
Alex se calma. Il se prit la tête entre les mains, donna un violent coup de pied dans le mur. L’alcool anesthésia la douleur. La douleur physique. Mais son cœur écorché à vif saignait et rien ne pouvait apaiser cette douleur là. Il répétait incessamment « je ne peux pas… je ne peux pas… je ne peux pas… »
« Vous ne pouvez pas quoi ? Tu ne peux pas lui demander de rester ? Mais alors tu ne ressens rien pour elle ? »
« Arrête ! ARRETE ! tu n’as pas le droit de jouer à ça. C’est justement parce que je l’aime à en crever que je ne peux pas lui demander de rester ! Je ne peux pas la rendre heureuse ! »
« C’est trop facile comme excuse, alors en attendant elle est malheureuse, tu es malheureux et tout est bien qui finit bien ? Tu ferais bien de retrouver la raison et de te rendre compte qu’elle t’aime et qu’elle est malheureuse à cause de toi. Tu ferais bien de réfléchir à deux fois avant de lui balancer ce genre de conneries… et tu ferais bien de faire tout ça très rapidement avant qu’elle se laisse séduire par dépit. Entre nous Karev, elle vaut mieux que ça, et toi aussi. Maintenant il fait froid à cause de toi je vais sûrement choper la crève du siècle et être malade pour mon réveillon en amoureux de demain soir alors je vais rentrer finir la soirée avec mon mari. Mais tu ferais bien de cogiter un peu là-dessus. »
Alex vagabonda dans les rues de Seattle. Des gouttes de pluie glacées virent inonder le bitume. Il égorgeait les souvenirs de son enfance, l’image de ce père qui lui avait fait croire qu’il n’était pas fait pour l’amour. Le doute était maître de lui : il ne savait pas s’il devait se battre ou rendre les armes. | |
| | | gingertwist Résident
Nombre de messages : 2202 Age : 42 Localisation : en consultation avec Alex Date d'inscription : 22/02/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Mar 31 Juil - 18:41 | |
| Chapitre 3
A 1600 kilomètres de Seattle, Addison fuyait la monotonie de sa nouvelle existence dans un bar hype des quartiers chics. Des néons colorés généraient une étrange atmosphère, feutrée et étouffante. Les spots bleutés lui donnaient la nausée. Asphyxie lumineuse. Elle sirotait tranquillement un Manhattan – ironie du sort ? - en faisant le bilan d’une rude journée de travail. Professionnellement, tout lui souriait, elle avait glané de nouveaux patients pour le centre, jouissait d’un salaire plus qu’honorable. Elle entretenait de bons rapports avec la plupart de ses collègues, louait une maison sublime en bord de mer… Tout semblait augurer un bonheur sans faille. Une représentation édulcorée de tout ce qu’elle voulait. Seulement, après avoir usé pendant trois mois ses cartes de crédit dans les boutiques branchées de Beverly Hills, fréquenté les bars réputés et s’être fondue dans la population californienne, Addison ne se sentait toujours pas chez elle. Pas à sa place. Comme si elle avait oublié quelque chose à Seattle sans quoi elle ne pouvait vivre. Cette satanée ville se raccrochait à elle comme un boulet qu’elle ne cessait de traîner. Une vieille carcasse qu’elle aurait voulu abandonner dans un coin. Sans se retourner. Mais au lieu de gommer les erreurs de son passé, Addison avait l’impression de suivre un chemin schéma quasiment identique, voire même carrément minable. Elle avait progressivement cédé à une étrange léthargie dans laquelle elle semblait se conforter. Son titre de célibataire-divorcée en poche, elle avait bien tenté d’éclipser la grisaille du quotidien en expérimentant diverses formules. Le speed dating s’était soldé par un fiasco total. Tous ces trentenaires désabusés qui luttaient désespérément contre la solitude lui avaient rappelé un peu plus combien la sienne était suffisamment dure à gérer. Sous les conseils de Cooper, le pédiatre du centre, elle avait alors opté pour les rencontres sur Internet. Bilan : des heures passées devant l’écran, des milliers de mots échangés avec de parfaits inconnus qu’elle n’avait jamais rencontré et quelques bonnes bouteilles asséchées. Le vide subsistait. La solitude la griffait chaque jour un peu plus profondément. Aucun tremplin n’était assez efficace pour la propulser hors de son passé. Hors de ses souvenirs. Loin de Seattle.
Bien sur, Alex assiégeait toujours ses pensées. Pas un soir sans que ses doigts n’effleurent le papier froissé qu’il avait glissé dans sa poche trois mois plus tôt. Pas un jour sans qu’elle ne s’interroge sur ses activités à Seattle, sur ses rencontres, sur sa vie. Certes, elle disposait des informations que Callie lui fournissait lors de leurs fréquents entretiens téléphoniques. Mais rien ne venait troubler ses doutes et inquiétudes. Pas un coup de fil n’avait marqué ces mois de séparation, rien n’était venu souligner sa déclaration. Elle ne pouvait faire taire la petite voix qui lui répétait qu’Alex Karev serait toujours Alex Karev, séducteur officiel du Seattle Grace Hospital. Alors où était donc le problème ? Pourquoi ne pouvait–elle pas rayer cet homme de sa vie, brûler ce maudit morceau de papier et passer à autre chose. Le cœur a ses raisons… que la raison voudrait bien ignorer. Cet exil sentimental n’avait rien de salvateur. Jamais il ne lui avait semblé aussi proche d’elle. Il irradiait ses rêves, illuminait ses consultations, tourbillonnait dans les cocktails colorés qu’elle absorbait. Elle dérivait vers un long exode en solitaire dans cette nouvelle vie, cette nouvelle ville peuplée de ses amis qui lui semblaient ni plus ni moins des étrangers.
Alors qu’elle méditait paisiblement, juchée sur un tabouret de bar, Pete s’accouda au comptoir. Il remarqua Addie : « Bonsoir. »
Elle se tourna vers lui, lui offrit un large sourire avant d’ajouter à son tour : « bonsoir »
Dès son arrivée à Los Angeles, Pete s’était empressé de la couvrir d’attentions. Fleurs, invitations à dîner et balades romantiques sur la plage, tout l’attirail y était passé. De la plus fine tactique à la lourdeur la plus absolue. Elle ne s’était pas montrée insensible au charme du bel acuponcteur et avait accédé plusieurs fois à ses requêtes. Mais Pete n’avait jamais obtenu ce qu’il escomptait. Un timide baiser avait été échangé sur la plage mais elle y avait mis fin avant même qu’il ne puisse se délecter pleinement de ce moment. Et depuis, il avait multiplié les tentatives, mais elle avait délibérément mis un peu de distance entre eux. Son amitié était la meilleure offre qu’elle puisse lui faire en ce moment.
« Alors, perdue dans tes songes ? Je suis avec Sam et Cooper, tu veux te joindre à nous ? »
« Non, c’est gentil mais je ne suis pas d’humeur très festive ce soir. »
« Eh bien, quel est cet air tristounet ? Eh demain c’est le soir de Noel, celui ou l’on célèbre la vie en ingurgitant d’énormes quantités de lipides, où les maisons regorgent de chants ridicules et où l’on arrose tout ça de champagne… »
Addison ne bougea pas. Son regard se perdit dans les glaçons de son cocktail. « Ce n’est rien, un petit coup de blues passager »
Il prit place sur le tabouret à coté d’elle, mis sa main dans la sienne et lui lança : « Allez, raconte moi tout… »
« Il n’y a rien à dire… »
« Ecoute Addie, je t’ai probablement semblé très crédule, mais je ne suis pas le premier crétin qui passe…et je ne suis pas aveugle non plus. Je sais que c’est en rapport avec un homme. Même si tout cela n’est pas fait pour me plaire, tu peux parler, je peux encaisser… »
Addison se mura dans un singulier mutisme. Elle était d’ordinaire plutôt favorable aux confidences, mais ces confidences là semblaient trop personnelles pour être partagées avec qui que ce soit. De ces lésions qui vous marquent à vie. Des blessures que l’on ne peut exhumer.
« Addie, je ne vais pas bouger tant que tu n’auras pas parlé… et tu sais à quel point je peux me montrer très bavard quand je le veux. C’est ton ex mari ? »
Addison gloussa et regarda son acolyte. « Non, Pete, cela n’a rien, mais absolument rien à voir avec Derek. »
« Donc ? « dit il en fronçant les sourcils « De qui s’agit-il ? »
« Personne. »
« Addie »
« Ok, il y un homme. Il est à Seattle, et j’avoue m’être enfuie sans avoir vraiment parlé avec lui… mais je regrette qu’il ne m’ait pas donné de nouvelles, je regrette de ne pas lui avoir confié mes sentiments à son égard… je regrette qu’il ne m’ait pas demandé de rester même si tout aurait de toute façon été très compliqué.
« S’il te l’avait demandé, tu l’aurais fait ? »
« Quoi ? »
« Rester. Renoncer à ton poste à Oceanside. Renoncer au soleil cuisant de Santa Monica »
« Je ne sais pas. Oui. Peut être. Tu sais c’est très compliqué. Cette histoire est vouée à être placée sous le signe de la souffrance. Et dans ce domaine là, je crois avoir pas mal donné. »
« Tu peux m’expliquer ? Pourquoi compliqué ? Tout ça semble bien confus. »
« Ca l’est. C’est confus dans ma tête, c’est confus en théorie. En pratique. » Addison sentait une migraine pointer le bout de son nez. Foutue névralgie. Les vertus du whisky semblaient se décupler après ce quatrième verre. Les salons technicolor du Lounge Club dvenaient plus agressifs. « Ecoute Pete, je crois que j’ai un peu trop bu, je devrais peut être rentrer… » Poursuivit-elle, le regard noyé dans des larmes naissantes « ou alors peut être devrais-je en commander un autre » Pete annula la commande, poussa le verre vide qui fustigeait Addison avant de lui assurer : « Je vais te ramener chez toi, ivrogne. Mais avant je veux que tu finisses de m’expliquer tout ça. »
« Pete…. je suis fatiguée, j’ai envie de rentrer, et il n’y a rien à dire. Tout est définitivement mieux ainsi. Nous n’avons probablement pas les mêmes aspirations, il est plus jeune que moi, plus immature aussi… »
« Tu l’aimes ? » risqua-t-il
« Tu ne vas pas aimer la réponse… » murmura-t-elle, en laissant mourir une larme sur sa joue.
Le regard de Pete se fit moins compatissant. Cette discussion éveilla des fantômes qu’il pensait avoir enfouis à jamais dans les méandres de ce qu’il aimait à appeler « son autre vie ». Les stigmates qui avait gravé sur son cœur les initiales de celle qu’il avait perdue à jamais. « Addison, c’est du gâchis. C’est purement absurde. Tu ne sais pas ce que certaines personnes donneraient pour pouvoir passer du temps avec la personne qu’ils aiment peu importe les obstacles à surmonter ».
A demi consciente de ses actes, elle mit sa main sur son épaule et se confondit en excuses. Elle voulu se lever et quitter son siège mais manqua de chuter. Pete la rattrapa. Il mis son bras autour de sa taille et l’accompagna jusqu’à sa voiture. Il l’installa dans son coupé BMW avant d’aller avertir ses amis de son départ précipité. Il n’avait de toute façon plus le cœur à faire la fête lui non plus. Il traversa Santa Monica jusqu’à la maison d’Addison. Calmement, il l’aida à s‘extirper du véhicule et la laissa sur le perron. Elle bredouilla un merci teinté d’ivresse et pénétra dans sa demeure. Elle savait que le sommeil ne serait pas de la partie ce soir. Elle s’étendit sur le canapé, alluma son téléviseur. Les images qui s’animaient sous ses yeux semblaient dénuées de sens. Elle s’allongea sur le sofa, scruta les murs, le plafond. Une petite voix scandait inlassablement dans sa tête « appelle-le, appelle-le ». Mais le doute était décidément l’apanage du désespoir car jamais elle ne se sentit plus perdue qu’en ce moment là. Alex. Alex. ALEX. Cette histoire sonnait comme un vieux vaudeville que l’on ne peut s’empêcher d’écouter. Elle avait toujours su qu’elle ne sortirait pas indemne de cette relation là.
Elle se fit couler un bain chaud et s’ y glissa. Qu’importe qu’il soit 1 heure du mat’ et les consultations qui l’attendaient le lendemain. Elle se laissa bercer par le silence ambiant. Un silence salvateur qui devint peu à peu de plus en plus lugubre. Les larmes vinrent à nouveau troubler ses prunelles azures. Cette fois-ci, elle ne les retint pas. Les perles salées se mêlèrent au bain moussant. Lorsqu’elle s’extirpa enfin de l’eau parfumée, l’horloge affichait 2h10. Elle se sécha, absorba un demi Lexomil et s’enroula dans ses draps blancs. Elle parvint enfin à trouver le sommeil, mais ce fut pour mieux y retrouver Alex.
Xoxoxoxoxoxoxoxooxoxoxooxoxoxoxoox
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| | | gingertwist Résident
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| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Mar 31 Juil - 18:42 | |
| Chapitre 3 -suite Une atroce migraine se conjugua avec le tumulte de ses nombreuses consultations matinales. Comme si les gens ne pouvaient trouver mieux à faire un 24 Décembre. Le bourbon de la veille inondait ses esprits. Elle décida de profiter de sa pause déjeuner pour se délecter des joies d’une petite sieste. Elle ferma les stores qui n’eurent aucun mal à filtrer les maigres rayons de soleil qui tentaient de gagner la pièce. Mais à peine eut-elle fermé les yeux que Naomi frappa à la porte « Addison, tu es là ? » Addie fit la sourde oreille et ne pipa pas un mot. « Gardons les emmerdes pour plus tard » songea-t-elle. Mais c’était sans compter sur la détermination de son amie. Naomi ouvrit brusquement la porte, chercha du regard Addison qui s’était réfugiée en chien de fusil sur le petit sofa de son bureau.
« Addie, mais qu’est ce que tu fabriques ? »
« Je dors… et j’y arrivais très bien avant que tu n’entres »
« Tu as de la visite. »
« Mes consultations ne reprennent qu’ à 14h » maugréa-t-elle, visiblement assommée par la fatigue.
« Non, Addie, tu as de la visite… de Seattle »
Addison se dressa immédiatement. Une foudroyante décharge d’adrénaline lui parcourut le corps. Elle arrangea ses cheveux, ajusta sa robe avant de sourire à Naomi et d’ajouter : « Ou est-il ? »
« En salle de réunion et, en passant, s’ils sont tous comme ça à Seattle je ne comprends pas pourquoi tu es partie. »
Addison se rua dans les couloirs, dévala quatre à quatre les marches et atteignit enfin la salle de réunion. A travers le verre poli de la cloison transparente, elle distingua une silhouette bien connue. Elle poussa la porte et salua son visiteur « Bonjour… Mark »
« Et bien alors, c’est comme ça qu’on accueille un vieil ami ? » Il s’approcha d’elle et la prit dans ses bras « Bonjour, beauté, tu m’as manqué »
Déconcertée, Addison se laissa étreindre, tel un pantin désarticulé. Elle reprit peu à peu ses esprits et se dégagea, un peu gênée. « Mark, mais que fais-tu ici ? »
« Et bien… ce n’est pas vraiment l’accueil chaleureux auquel je m’attendais, mais cela fait quand même plaisir de te revoir. »
« Je suis désolée, Mark, je suis contente de te voir aussi mais, pourquoi n’as-tu pas appelé, pourquoi n’as-tu pas prévenu de ta venue. »
« Je me doutais que tu serais seule pour le réveillon. J’ai voulu faire office de Pere Noel et passer cette soirée avec toi »
« Mark… je suis navrée, mais, j’ai des projets pour ce soir. Je vais rejoindre mes parents à New York. Pour un repas. En famille. » Bien entendu, il n’y avait pas plus de dîner de famille de que vol pour New York au programme. Mais Addison ne se sentait pas capable d’ouvrir l’album souvenir de sa relation avortée avec le beau plasticien. Mark lui rappelait Seattle, et Seattle, Alex, qui n’était pas là. Qui n’était pas venu. Elle appréciait sa démarche mais ne pouvait pas s’y résoudre. Il ne cacha pas sa déception. « Ecoute, Mark, je suis sincèrement désolée mais ce n’est pas possible… »
« Alors c’est bel et bien fini… »
« A quoi t’attendais-tu ? Mark je suis partie il y trois mois et je pensais avoir été claire. Je n’ai rien d’autre à t’offrir que mon amitié… »
« Tu as rencontré quelqu’un ? »
« Mark, ne joue pas à ça… »
Son regard perçant flagellait Addison. « Tu as rencontré quelqu’un ? »
« Non, personne et quand bien même ce serait le cas, ce ne sont pas tes affaires, Mark » Elle demeurait étrangement douce et posée mais n’était pas prête à rentrer dans ce genre de conflit.
« Addie, je mérite bien de savoir » plaida-t-il
Elle soupira. « Oui, il y a quelqu’un… mais ne t’inquiète pas, ton ego est très bien protégé, je n’ai pas d’avenir avec lui et il n’y a aucune chance que j’en construise un »
« Karev ne te mérite pas »
Addison manqua de s’étouffer sur place. Ses joues s’empourprèrent, elle chercha maladroitement une issue de secours.
« Tu te demandes comment je sais, pour Karev ? « Il leva les yeux au ciel, visiblement affecté parce qu’il s’apprêtait à dire. « Je vous ai vu, il y a quelques mois, sortir d’une salle de pause… nul besoin d’être un mage pour deviner ce qu’il s’y était passé… et j’ai vu tes yeux sur lui, j’ai vu les regards qu’il t’adressait, j’ai vu la mine cadavérique qu’il affiche depuis ton départ… »
« Mark… je ne voulais pas… je ne voulais pas que tu l’apprennes comme ça »
« Ca aurait changé quoi, hein ? Franchement, Addie, ça aurait changé quoi ? Ce petit con ne te mérite pas, j’espère que tu le sais. Quoiqu’il ait fait, c’est lui qui t’a expédié ici… »
« Mark ça suffit. Karev n’est en rien responsable de mon départ… enfin, je veux dire, il n’y a pas une seule raison pour justifier mon départ de Seattle… »
« Tu as eu de ses nouvelles depuis ? »
« Non »
Il passa ses bras autour de sa talle et pressa son corps contre le sien. Il savait qu’il n’avait pu rien à attendre de cette relation et qu’il ne fallait pas entretenir davantage le virus, mais il voulait profiter d’une dernière minute dans ses bras. Elle accepta l’étreinte, mit ses bras autour de son cou. Mark était un ami fidèle et elle mesurait à présent les ravages qu’elle avait involontairement causés sur son cœur.
« Je prendrais un vol pour Seattle cet apres midi… en attendant, tu peux bien m’accorder un déjeuner ? »
Elle acquiesça. Ils partagèrent un déjeuner des plus convivial. Certes, un certain malaise flottait en début de repas mais il fut bien vite dissipé. Apres tout, ils étaient amis depuis plus de 20 ans et les repères se retrouvaient bien vite. Addison veilla juste à ne pas nourrir à nouveau ses espoirs déchus. Apres le déjeuner, elle raccompagna Mark à un taxi.
« Mark…. Il y a quelque chose que tu peux faire pour moi »
« Demande toujours… » dit il dans un sourire charmeur
« Je…Il faudrait… je voudrais savoir si Alex… »
« Ah non » coupa-t-il. « Tu ne peux pas me demander ça. Tout ce que tu veux mais pas ça. Je ne veux rien avoir à faire avec ce petit con. » Il déposa un baiser sur sa joue, lui murmura « Joyeux Noel » avant de disparaître dans la Chevrolet rouge.
Addison regagna la clinique et poursuivit ses visites. Mais le cœur n’y était plus. La fatigue, les vestiges de sa soirée couplés à la venue de Mark généraient bien trop d’émotions. Elle se débarrassa de ses patients et s’échappa de l’Oceanside aussi rapidement que possible. Elle se rendit chez un traiteur, commanda un repas de Noel sur mesure, une bouteille de Saint Emilion et regagna son domicile. Un seul objectif planait dans sa tête : plateau télé + grosse nuit de sommeil. Vaine illusion. La torture n’était pas finie. La solitude l’encercla peu à peu au cours de la soirée. Ce grand salon avait des allures de prison dorée. Les murs blancs l’éblouissaient. Elle n’avait pas pris le temps de décorer à sa guise son intérieur. Tout était froid et impersonnel. Monochrome et insipide. Elle regretta d’avoir renvoyé Mark à ses quartiers. Sa compagnie aurait été un bien meilleur remède que les verres de vin qu’elle vidait devant un vieux Disney. Elle décrocha son téléphone. Elle savait Callie en plein dîner conjugal. Il lui était hors de question d’appeler Derek ou encore Mark. Et elle n’avait pas eu la moindre nouvelle de Miranda depuis son départ. L’appeler dans cet état là n’était sûrement pas le choix le plus judicieux. Et elle ne se sentait pas prête à composer de ses sarcasmes. Richard. Richard la connaissait bien. Richard était compréhensif. Elle appela son portable, sans succès. Celui d’Adèle, idem. Maudit réveillon. Elle décida d’opter pour une ultime tentative et téléphona au Seattle Grace.
Elle demanda à la standardiste si Richard officiait ce soir. Comme elle s’y attendait, elle se heurta à une réponse négative. Elle voulu raccrocher le téléphone mais sans qu’elle puisse retenir ses mots elle demanda : « Qui est de garde ce soir en Néonat ? »
« Un instant je vérifie » Le cœur d’Addison battait la chamade. « Karev et Price »
La voix chancelante, Addie demanda alors à joindre son ancien interne. Quand Penny, la standardiste, lui annonça son interlocutrice ; Alex dut lui demander se répéter deux fois. Il s’enferma dans le bureau de son titulaire – de repos ce soir là- et accepta la communication. Il entendit alors son souffle à l’autre bout du fil et ce fut comme une bouffée d’oxygène. Alex avait l’impression de ne jamais s’être senti aussi vivant qu’en cet instant là.
« Dr… Addison ? »
A l’autre bout du fil, Addison paniquait et se demandait encore comment elle avait pu faire ça. Une kyrielle d’émotions l’immergea. Les larmes firent leur grand retour. « Bonsoir, Alex »
Il avait tant de choses à lui dire qu’il ne trouvait pas les mots nécessaires pour lui signifier combien elle lui manquait et combien cet appel était le plus beau cadeau de Noel qu’il ait jamais reçu. « Comment vas-tu ? »
« Bien » . elle tenta maladroitement de le duper sur ce terrain là. « Tout va bien, la vie est géniale ici… » Mais ses sanglots étaient de plus en plus difficiles à dissimuler.
« Addison, qu’est ce qui ne va pas… »
Sans entrer dans les détails de ses sentiments, elle déversa son mal être, la solitude à Santa Monica, la difficulté de s’accorder avec un monde fait de fards et de paillettes, des amis qui lui manque, le doute… Il fit preuve d’une patience déconcertante. Il écouta un à un ses problèmes, trouva les bons mots pour apaiser ses doutes, usa d’une pointe d’ironie pour la faire sourire. La conversation dévia peu à peu vers des sujets moins personnels mais tout aussi palpitants. Ils échangèrent leurs points de vue sur tout et rien pendant plus de deux heures. Addison avait retrouvé le sourire, bien que ses problèmes ne soient pas réglés et qu’ils n’aient pas abordés le sujet délicat qui leur brûlait les lèvres. Qu’importe, elle dégustait minute par minute ce moment onirique.
« Je vais devoir y aller… j’ai laissé Price tout seul et… »
« Alex Karev attentif au bien être de ses collègues…. » Plaisanta-t-elle. Avant de retrouver un ton plus sérieux…. « Alex ? »
« Oui ? »
« Je n’ai… je n’ai pas envie de raccrocher… j’ai peur qu’une fois le combiné posé… le spleen me gagne à nouveau… Tu vas trouver ça stupide mais j’ai vidé ¾ d’une bouteille d’un grand cru français et en ce moment l’alcool n’est pas mon meilleur remède contre la tristesse »
« Je … je connais ça », confessa t-il « Alors j’ai une solution, tu vas monter t’allonger sur ton lit et je vais te parler jusqu’à ce que tu aies rejoint Morphée… »
« Non, Alex, je ne vais quand même pas… »
« Ne discute pas… » Elle pouvait imaginer son sourire à l’autre bout du fil. Elle accepta et Alex se figura qu’elle devait dormir une demie heure plus tard lorsqu’il n’entendit plus que sa respiration. « Addie ? » murmura-t-il. Aucune réponse. Alex sentait son cœur battre si fort qu’il avait l’impression qu’il pouvait jaillir de sa poitrine à tout moment. « Tu me manques… tu me manques tellement » souffla t-il avant de raccrocher.
Addison ouvrit les yeux, se demanda si ses oreilles avaient bien entendu avant de se laisser engourdir par les coups de massue que lui assenait le Saint Emilion. Elle céda au sommeil et passa une nuit calme et évanescente durant laquelle pas un cauchemar ne vint, pour une fois, prendre place. | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Mer 1 Aoû - 9:11 | |
| franchement c'est magnifique !! T'écris vraiment très bien c'est super poétique parfois !! Et j'adore toutes les métaphores ( sa c'était pour faire pro de la littérature!!) Sérieux c'est excellent tu devrais écrire un bouquin | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Mer 1 Aoû - 9:11 | |
| et pour le lien il y a pas de problème c'est normal | |
| | | gingertwist Résident
Nombre de messages : 2202 Age : 42 Localisation : en consultation avec Alex Date d'inscription : 22/02/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Ven 3 Aoû - 2:31 | |
| merci pour ton comm | |
| | | titi62mar Infirmière
Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 26/06/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Dim 5 Aoû - 14:47 | |
| comme je l'ai dit sur l'autre forum, je suis fan | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Dim 5 Aoû - 20:04 | |
| Moi je galère pour mon nouveau chapitre j'ai pas mal d'idées mais sa ressemble a rien vivvement que je rentre a paris et que je puisse tout mettre en place !! | |
| | | titi62mar Infirmière
Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 26/06/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Dim 5 Aoû - 20:07 | |
| j'ai hâte de te lire en tout cas moi pendant ma panne d'ordi je me suis lancée dans une one shot... je vous la posterais dès que j'en ai le temps... surement dans quelques jours... | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Dim 5 Aoû - 20:49 | |
| cool !! c'est super sa !! Moi je peaufine pour le sort que je vais réserver a Ava, Alex a muri avec Addie alors il doit pas ètre trop méchant mais je veux ètre cruelle alors je sais pas comment faire Dilemme | |
| | | titi62mar Infirmière
Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 26/06/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Dim 5 Aoû - 20:53 | |
| lol... quoiq ue tu fasses je suis sur que ce sera super moi en ce qui concerne ce que j'ai fait, c'est une one shot sur mark et l'amour... j'en dit pas plus | |
| | | addison&alex Résident
Nombre de messages : 2967 Age : 34 Localisation : Quelque part avec Alex Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie Lun 6 Aoû - 14:59 | |
| sa s'annonce super bien pauvre mark n'empèche je me demande vraiment ce qu'il va devenir dans la saison 4... | |
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| Sujet: Re: One shot Addex : Un soir de pluie | |
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